Quand le piano se marie au hautbois

Le pianiste d’origine trifluvienne Olivier Hébert-Bouchard allie son talent à celui de Mélissa Tremblay pour présenter le concert Vive la France!, consacré à des œuvres pour hautbois et piano.

Les parcours musicaux d’Olivier Hébert-Bouchard et de Mélissa Tremblay n’ont cessé de s’entrecroiser dans les dernières années, que ce soit au Conservatoire de musique de Rimouski où il enseignait alors qu’elle y était étudiante, ou encore à l’Université de Montréal où, plus récemment, à Montréal. Il l’a aussi coachée pour sa performance aux Prix d’Europe, il y a un peu plus d’un an, où elle a remporté le deuxième prix.

«Le hautbois est peu connu du public. La plupart des gens vont le replacer dans un contexte de concert orchestral ou au niveau de la musique de film. Le hautbois est communicatif, a un côté dramatique et est doté d’un timbre riche et pénétrant. On voulait arriver avec un concert qui introduirait l’instrument et qui montre l’étendue du hautbois dans un contexte de soliste et de musique de chambre», raconte Olivier Hébert-Bouchard.

Les compositeurs français ont grandement contribué au répertoire de hautbois et comme les deux comparses adorent la musique française, c’est devenu la ligne directrice du concert.

Les deux musiciens unissent donc leur talent pour donner vie à la Sonate pour hautbois et piano, op. 166 de Saint-Saëns, Sonatine de Ravel, Vocalise-Étude de Messiaen, Aloë : pour hautbois et piano de Silvestrini, Fantaisie pastorale pour hautbois et piano, op. 37 de Bozza et Gabriel’s Oboe d’Ennio Morricone, tiré de la bande originale du film The Mission. Chaque œuvre a son univers stylistique bien particulier.

L’enregistrement du concert s’est fait le 3 décembre à la Chapelle historique du Bon-Pasteur de Montréal, sous une réalisation de Denys Lortie.

«On essaie de recréer la magie d’un concert, mais c’est préenregistré. On a fait quelques prises de plus pour les caméras. On avait l’impression de devoir le faire comme un concert. Ça a aidé à la chimie et l’énergie pour essayer de créer un petit moment magique, explique le Trifluvien d’origine. C’est spécial sans la relation avec le public. Normalement, j’aime beaucoup parler des œuvres quand je fais un concert. Ça aide les gens à avoir un repère au niveau de l’écoute.»

Il voit toutefois un avantage à la webdiffusion, en ce sens où le spectacle est accessible à un plus vaste public. «Les concerts en ligne donnent un accès plus vaste aux gens en région qui n’ont pas toujours accès à des concerts de musique classique dans leur ville. C’est aussi moins dispendieux quand c’est en webdiffusion. Ça donne la chance aux gens curieux d’explorer et de découvrir la musique classique», souligne-t-il.

«Il y a des leçons à tirer de tout ça. Il y a beaucoup d’enregistrements qui se font en ce moment et tout est diffusé en ligne. C’est l’occasion de développer un talent avec ce médium qui est peu utilisé par les musiciens classiques. Je le vois comme une façon d’explorer quelque chose et on n’a pas le choix de le faire si on veut continuer à jouer», ajoute Olivier Hébert-Bouchard.

Le concert Vive la France! est disponible en diffusion numérique jusqu’au 14 février. On peut se procurer des billets au https://livetoune.tuxedobillet.com.