Place aux aînés : la jeunesse du troisième âge chantera l’amour deux soirs consécutif

CULTURE. Même s’ils n’ont plus vingt ans, comme le dit si joliment Tino Rossi dans sa chanson, il n’est jamais trop tard pour brûler les planches. Les 24 et 25 septembre, une cinquantaine d’artistes dans l’âme de 55 ans et plus redécouvriront l’amour au temps des années folles sur la scène de la salle J.-Antonio Thompson.

Toujours mis en scène par Lucie Trudeau, le 19e spectacle de variétés Place aux aînés sera axé autour du thème du souvenir et de la nostalgie des années 1920 et 1930. Une quinzaine de numéros artistiques alliant le chant, la danse et l’humour seront présentés par la nouvelle cuvée de participants toujours plus nombreux au fil des éditions.

Les artistes d’un jour revisiteront les plus grands succès du répertoire des années 1920 et 1930 en plus de piger dans celui de 1970. «À l’époque, on ne chantait pas l’amour de la même façon», a prévenu celle qui tire les ficelles derrière le rideau, Lise Trudeau.

Pour la plupart, ils révéleront au grand jour un talent gardé caché depuis de longues années. «Ce n’est pas évident de se livrer sur scène et d’affronter une salle bondée de spectateurs», a observé le maire de Trois-Rivières, Yves Lévesque. De plus en plus, les participants performent à guichet fermé.

On peut d’ailleurs le compter parmi les spectateurs les plus assidus. En dix-neuf éditions de Place aux aînés, il a assisté à seize d’entre elles et chaque fois, a-t-il avoué, il a quitté les lieux éblouis.

Roger Doyon est l’un des participants que le public pourra découvrir à l’occasion du double rendez-vous de cette année. À la conférence de presse annonçant le spectacle, hier, il a interprété «J’avais vingt ans» de Tino Rossi. «Je ne savais pas que tu pouvais pousser la note ainsi», a lancé le maire Lévesque avec le sourire alors que son ami et chanteur d’un jour déposait le micro.

Le spectacle, dont l’initiative revient au conseiller du district de Sainte-Marguerite, Pierre A. Dupont, a souvent fait salle comble par les années passées. Au moment d’écrire ces lignes, quelques billets seulement étaient encore disponibles pour assister à l’une ou l’autre des représentations au coût de 10 $ à la billetterie de la salle J.-Antonio Thompson.

Comme le veut la tradition, un hommage sera rendu à une personne lors du spectacle. Cette année, les honneurs iront à Noëlle Lefebvre, une dame qui a atteint l’âge respectable de 100 ans le 22 décembre dernier.

Place aux aînés prépare son 20e anniversaire

Lorsqu’il a obtenu l’aval de la Direction des loisirs et des services communautaires de la Ville de Trois-Rivières pour lancer Place aux aînés en 1998, Pierre A. Dupont bénéficiait que d’un petit budget pour monter ce spectacle d’envergure de A à Z. À cette époque, il était loin d’imaginer l’ampleur que cela prendrait 19 ans plus tard.

«Je suis fière de ce qu’est devenu ce projet, mais encore plus de ces personnes gorgées de talent et de vitalité qui réalise l’un de leur rêve inavoué : celui de se produire sur une scène», a souligné le conseiller.

L’an prochain, il souhaite souffler les vingt bougies de l’évènement à l’Amphithéâtre Cogeco. Un rêve qui pourrait bien devenir réalité, a affirmé le maire Yves Lévesques.