Piratage artistique en plein cœur du centre-ville

ART URBAIN. La Biennale nationale de sculpture contemporaine amènera l’art contemporain dans les rues, du 2 au 4 septembre, en «piratant» un espace public du centre-ville.

L’événement satellite UrbaLoko consistera à transformer et à s’approprier le stationnement de la rue Notre-Dame, entre les rues Raymond-Lasnier et Saint-Georges, pour y réaliser une intervention artistique temporaire.

«On développe ce concept depuis la fin de l’année 2014. Ça liera la sculpture contemporaine, l’architecture et le design», indique Lynda Baril, directrice artistique de la Biennale nationale de sculpture contemporaine (BNSC).

«C’est de faire connaître un lieu plus délaissé sous un autre regard. Ce sera en quelque sorte du piratage urbain. Le but est de détourner les choses à la fois de façon ludique, mais aussi dans un dessein de réunir les artistes et la population dans un même lieu», ajoute Denis Roy, membre du comité organisateur.

UrbaLoko s’ouvrira sur un 5 à 7 festif le 2 septembre. Le lendemain matin, le lieu accueillera une séance de yoga et une dégustation de thé. Des ateliers créatifs suivront en après-midi avec La Meraki et Mon Jardin Urbain. Cela se fera à travers les œuvres interactives de Martin Brousseau, Myriam Fauteux et Cynthia Dynan-Mitchell. Henri Morrissette sera aussi sur place avec sa Roulotte à Bobby.

Dès 19h aura lieu une soirée DJ avec Stéphane Corriveau, DJ Délice, Martin Côté, Philippe Alarie et Vincent Bussière.

Le dimanche, un défilé de mode mettant en vedette, entre autres, des boutiques du centre-ville prendra d’assaut le stationnement métamorphosé à 14h. Une soirée d’improvisation avec l’AIL clôturera l’événement UrbaLoko à 19h.

Des œuvres «vivantes»

La population sera invitée à interagir avec ce lieu durant les trois jours de l’événement, mais aussi avec les œuvres qui y prendront place.

L’interaction sera d’ailleurs au cœur de l’œuvre monumentale que proposera l’artiste trifluvien Martin Brousseau. Le membre de l’Atelier Silex installera une sculpture interactive de 16 pieds par 24 pieds qui présentera un défi logistique important pour une œuvre ponctuelle.

«Je vois cette œuvre comme une Olympique artistique! Les gens pourront interagir avec la sculpture pour générer de l’énergie qui permettra d’illuminer l’œuvre. Le public pourra littéralement magnifier l’aspect lumineux de l’œuvre en interagissant avec elle, de sorte que la lecture qu’on pourra en faire sera différente le jour et le soir», explique-t-il.

De son côté, l’artiste Myriam Fauteux créera une sphère spéciale à partir de matériaux recyclés «Je voulais concevoir une œuvre que les gens allaient pouvoir m’aider à construire. (…) Le défi dans un événement comme UrbaLoko, c’est d’encourager cette rencontre avec la population», souligne-t-elle.