Philippe Bond s’arrête à Trois-Rivières

Philippe Bond sera de passage à Trois-Rivières le 11 décembre avec son troisième one-man-show «Merci».

«Je me rends compte que je suis vieux. J’ai eu 40 ans, je suis rendu avec un enfant et j’ai mal dans les reins. Je m’en rends compte que lorsque je mets un genou à terre parce que je fais un petit bruit de bouche pour me relever (rires), lance-t-il d’entrée de jeu.

«J’ai la même équipe de tournée depuis mon premier one-man-show, en 2009-2010. On était tous célibataires et on allait prendre un verre. À la deuxième tournée, on était tous casés. À la troisième tournée, on est tous rendus avec des enfants. Si la tendance se maintient, la quatrième tournée va se faire en transport adapté.»

Bond n’allait pas changer une recette gagnante, alors pour une troisième fois, il a fait appel à son bon ami humoriste Sylvain Larocque pour l’écriture du spectacle.

«On est allé puiser ailleurs parce que mon rythme de vie a changé. Le fait d’être en couple et d’avoir un enfant a amené quelques nouvelles anecdotes. Le spectacle rentre comme une tonne de briques», confie-t-il.

«Ça reste des anecdotes. Je suis un gars un peu comme Michel Barrette et Jean-Marc Parent. Le titre «Merci» est une idée de Sylvain Larocque. Il disait que j’ai toujours été choyé que mes spectacles aillent bien avec mes fans, que mes parents sont fiers de moi, que j’ai une belle blonde, un beau petit garçon et une belle équipe de tournée, alors qu’on allait remercier ces gens-là. Mon spectacle commence avec quelques remerciements et je reviens là-dessus un peu plus tard.»

À la demande générale, les anecdotes concernant son père sont de retour dans ce troisième spectacle.

«On savait que mon père s’en allait à la retraite et il a connu beaucoup de stress dans sa carrière. On avait hâte que ça arrive et on se disait qu’il va se calmer. Mais c’est le contraire, on dirait qu’il est viré fou! On dirait qu’il cherche à m’alimenter en anecdotes. Lorsque tu n’entends pas parler de lui pendant une journée ou deux, tu sais qu’il est en train de manigancer de quoi», explique-t-il.

«Je l’ai mis de côté un peu dans mon deuxième show et les gens venaient me voir à la signature d’autographes et me demandaient comment allait mon père. Ils se préoccupaient de lui. C’est complètement fou ce que je raconte sur lui encore dans le troisième spectacle et les gens me disent que ça ne se peut pas qu’il ait fait tout ça. Il est venu avec moi à un spectacle que j’ai fait à Saint-Jérôme et tout le monde lui demandait si tout était vrai. Il était fier de dire que tout ce que je raconte lui était arrivé. J’ai reçu des messages de gens qui voulaient adopter mon père ou l’inviter à Noël. Je pense sérieusement à louer mon père!»

L’humoriste a longuement fait de l’animation à la radio, en plus de ses apparitions télévisuelles, notamment dans l’adaptation québécoise de The Price is Right, dans l’émission d’humour Les 400 coups et dans l’émission Allume-Moi. Maintenant qu’il est papa d’un jeune enfant, il serait plus difficile pour lui de maintenir le rythme de vie qu’il avait à cette époque.

«Je pense que j’ai fait ça dans l’ordre. J’ai ramassé la manne quand c’était le temps. Je faisais de la radio tous les matins, j’allais tourner pour une émission dans le jour et je donnais un show le soir. Je dormais de trois à quatre heures par nuit. Ce n’était pas facile et je savais que la quarantaine arrivait. J’avais toujours dit que j’allais avoir des enfants avant 40 ans. J’avais un rythme de vie qui était un peu difficile pour rencontrer quelqu’un», se souvient-il.

«J’aimais vraiment la proximité qu’on a avec les auditeurs. Je me faisais arrêter partout par des gens avec qui je déjeunais, finalement. J’ai pris une petite pause et j’ai rencontré Stéphanie. Là, mon fils est rendu à 1 an et demi et je pense déjà, tranquillement, à retourner à la télévision ou à la radio. J’ai quelques projets en 2020 et quelques offres, mais rien de confirmé encore.»

Des places sont encore disponibles pour son spectacle du 11 décembre. Les billets sont en vente à la billetterie de la salle Thompson, au 819 380-9797  et en ligne au www.cultur3r.com.