OSTR: Jean-Claude Picard succède à Jacques Lacombe

Au terme d’un rigoureux processus de sélection, l’Orchestre symphonique de Trois-Rivières (OSTR) a choisi le maestro Jean-Claude Picard pour succéder à Jacques Lacombe à titre de directeur artistique et chef attitré de l’orchestre pour un mandat de quatre ans.

Chef assistant, puis chef associé du Royal Scottish National Orchestra, maestro Picard poursuit une impressionnante carrière en Europe et au Canada. À 37 ans, il devient le troisième directeur artistique de l’OSTR.

«La musique a toujours fait partie de ma vie, confie-t-il. J’ai commencé à jouer de la flûte traversière à 13 ans. C’était clair tôt dans mon parcours que je voulais faire de la direction d’orchestre ultimement.»

Le chef d’orchestre est reconnu pour sa direction expressive et chaleureuse. Il s’est forgé une solide réputation au fil des ans, réputation qui repose sur son dévouement envers son art et le climat de collaboration qu’il instaure.

Il raconte avoir été charmé lors de son premier contact avec l’OSTR lors du concert «Oiseau de feu» il y a environ deux ans.

«Je suis tombé en bas de ma chaise. La qualité des musiciens est exceptionnelle. L’Orchestre a une sensibilité, une flexibilité et une qualité de jeu remarquables, sans parler de la précision des cordes. C’est un orchestre superbe. Lors de mon audition, j’ai tout de suite senti une cohésion artistique. J’ai senti qu’on s’était complètement trouvé. J’ai aussi beaucoup aimé le son de l’orchestre. Je reconnais le travail exceptionnel accompli sous la direction de Jacques Lacombe ces 12 dernières années. C’est un bijou qu’on a ici.»

Maestro Picard a déjà commencé à travailler sur l’élaboration de la programmation 2019-2020 de l’OSTR qui sera dévoilée en mai. Il entend toutefois apprendre à découvrir le public de l’Orchestre symphonique de Trois-Rivières et à connaître les musiciens.

«Ma vision artistique va s’articuler autour de ce que je vais ressentir. Quand on dirige et qu’on est dos au public, on sent beaucoup l’énergie du public. J’aime aussi beaucoup les œuvres avec chœur, donc je compte bien mettre le Chœur de l’OSTR à contribution. La voix instrumentale est très importante pour moi. Je veux faire parler la musique, que ce soit expressif», explique maestro Jean-Claude Picard, qui souligne également avoir un faible pour la musique scandinave.

Si maestro Lacombe avait une affection particulière pour la musique d’opéra, le nouveau chef d’orchestre apprécie particulièrement la musique de ballet, les poèmes symphoniques et la musique russe. Au nombre de ses compositeurs de prédilection, on retrouve Nielsen, Stravinski, Sibelius, Prokofiev, Ravel, Beethoven et Debussy.

12 candidats

Au total, 12 chefs ont été identifiés comme candidats potentiels à la succession de Jacques Lacombe.

«Ils étaient tous très qualifiés. C’était aussi important, par contre, que le chef rencontre les musiciens et vice versa. Il était clair que le nouveau chef devait poursuivre le développement de l’OSTR dans un créneau d’excellence et être un ambassadeur de l’orchestre», indique Natalie Rousseau, directrice générale de l’OSTR.

«La candidature de Jean-Claude Picard s’est nettement démarquée, notamment lors d’une répétition avec l’OSTR où ses qualités de communicateur et de leader, en plus de sa vision musical, ont été mises à l’œuvre, ce qui a fait dire à certains de nos musiciens qu’il savait faire parler la musique», ajoute-t-elle.