Natalie Rousseau nouvelle DG de l’OSTR

L’Orchestre symphonique de Trois-Rivières (OSTR) a trouvé en Natalie Rousseau «la perle rare» que l’organisation cherchait pour combler le poste à la direction générale, selon Jean-Marc Vanasse, président de l’OSTR.

«La firme que nous avons engagée pour trouver les candidats idéals avait identifiée 34 candidats. Nous en avons retenu sept, puis convoqué cinq en entrevue. Nathalie est celle qui émergeait du lot et qui visait juste dans la vision de l’orchestre du point de vue du développement du marché. Elle sera aussi accueillante pour la clientèle d’affaires et, vu ses réseaux de contacts étendus à travers le monde, elle saura sans doute fidéliser un public plus distant», explique M. Vanasse.

Natalie Rousseau cumule une solide expérience en gestion d’organismes culturels, tant au Québec qu’à l’international, notamment en Italie et en Corée. Petite-fille d’Anaïs Allard Rousseau, Natalie est la cofondatrice des Jeunesses musicales du Canada.

«J’ai été complètement estomaquée quand on m’a fait l’offre finale. Je me disais que le fait d’avoir travaillé pendant neuf ans en Italie et en Corée, loin du Québec, s’avérerait un obstacle. J’espère faire pouvoir profiter l’Orchestre symphonique de Trois-Rivières de mon réseau de contacts», commente Mme Rousseau.

Défi: rajeunir l’auditoire…

Cela fait plusieurs années que l’OSTR se donne pour défi de rajeunir son auditoire et préparer la relève. Natalie Rousseau est optimiste d’arriver à mettre sur pied plusieurs projets pour encourager les jeunes à venir assister aux spectacles de l’orchestre.

«Je crois beaucoup en la jeunesse. Il y a beaucoup d’actions que l’on peut poser, des projets qu’on peut mettre sur pied pour impliquer les jeunes et les écoles. J’aimerais développer ce volet. Là, je dois m’habituer parce qu’en Corée du Sud, de là où j’arrive, c’est très jeune: il y a beaucoup de technologies et c’est un vent de jeunesse qui y souffle. Je ne vois pas pourquoi on n’aurait pas plus de jeunes dans notre public ici aussi», affirme-t-elle.

«Peut-être que pour les rejoindre, il faut adapter le mix marketing. J’en ai pour plusieurs semaines pour me faire une tête sur ce qu’on fera plus précisément. Peut-être que c’est simplement de parler le même langage pour faire passer le message. C’est à voir», ajoute-t-elle.

«Durant l’entrevue, ce qui nous a frappés, ce sont les questions qu’elle posait qui portaient sur le volet jeunesse de l’orchestre. De ce volet, on lui a expliqué la classe en résidence. Ses questions étaient tellement pertinentes et précises: on voyait qu’elle avait des idées pour faire grandir le volet jeunesse. C’était du bonbon. Elle a entre autres mentionné la possibilité de jumeler un jeune musicien à un musicien de l’orchestre par une sorte de parrainage et d’élargir la classe en résidence à toutes les écoles comportant une concentration musique dans la région. Nous sommes extrêmement confiants avec cette femme à la tête de l’OSTR», souligne Jean-Marc Vanasse.

Question d’élargir l’auditoire, Mme Rousseau se dit intéressée à développer un volet de tournées afin de faire voyager l’OSTR, quitte à réaliser des projets de coproductions avec d’autres orchestres pour que le rayonnement de l’OSTR déborde des frontières régionales.

«Je trouve qu’on a un bijou dans la région et les gens n’en sont pas conscients. Je le vois parce que j’arrive de l’extérieur. Je veux essayer de diffuser cette information et montrer aux gens de la Mauricie le joyau qu’ils ont et de le faire sortir de ses frontières», précise la nouvelle directrice générale.

«Le Roi est mort. Vive le Roi!»

Après avoir consulté l’équipe de permanence de l’OSTR, il a été convenu de ne pas nommer de directeur général par intérim en attendant la nomination d’une nouvelle direction générale pour succéder à Thérèse Boutin, qui a quitté ses fonctions en mars.

«Pour qualifier ce type de transition, les Français avaient une belle façon de le dire du temps de la royauté: «Le Roi est mort. Vive le Roi!». Ça voulait dire qu’une page était tournée, que le travail a été bien fait, mais qu’un nouveau roi arrive en poste. Mme Boutin nous a permis de nous rendre à un certain point. Là, l’orchestre doit se rendre plus loin. Ça va pouvoir donner de l’envol à des gens qui veulent partager des idées et bâtir. C’est toujours sain dans une organisation d’avoir un peu de changement après quelques années», conclut M. Vanasse.