«Musique & cinéma»: l’expérience et la fougue de Pelletier et St-Onge

MUSIQUE. «Je me souviens avoir lu quelque part qu’une bonne musique de film est celle qu’on n’entend pas. L’orchestre peut sublimer un passage et disparaître ensuite pour sublimer une phrase. Il y a une puissance émotive particulière dans la musique de film», lance Guy St-Onge, compositeur.

C’est lors d’une tournée symphonique de Notre-Dame-de-Paris, il y a environ quatre ans, que Bruno Pelletier et Guy St-Onge se sont découvert des affinités en discutant.

«Bruno a parlé de cinéma et du fait qu’il écoutait des bandes sonores de films. Quand je fais de la musique, j’ai toujours plein d’images en tête. On s’est dit qu’on devrait faire un projet ensemble. Ça s’est fait naturellement», raconte Guy St-Onge.

C’est ainsi que, de fil en aiguille, est né le projet «Musique et cinéma», et ensuite l’album.

L’idée derrière ce projet était de créer un habillage nouveau à des chansons marquantes du cinéma et d’en faire des versions piano-voix. Un nouvel élan a ensuite été donné aux pièces dans des arrangements symphoniques.

On retrouve une douzaine de pièces sur l’album, dont «Calling you» (Bagdad Café), «Your Song» (Moulin Rouge), «Le cœur est un oiseau» (Le Party), «Ordinaire» (Gabrielle) et «The Long and Winding Road» (Let it be).

«Quand on enregistre en mode piano-voix, on entre dans une bulle. On se suivait et on a tricoté autour de l’émotion. On a écarté les chansons lorsqu’on n’était pas pleinement à l’aise. (…) Dans la musique pop avec orchestre symphonique, il y a un réel danger: que la voix et l’orchestre soient déconnectés», explique Bruno Pelletier.

«Mon but était de créer des arrangements tout en détails pour sublimer cette bulle qui est ressortie de nos enregistrements piano-voix. Il fallait trouver le moyen de faire ressortir et d’appuyer certains moments forts sans que l’orchestre ne prenne toute la place et n’écrase la partie piano-voix», précise Guy St-Onge.

Expérience et fougue

Bruno Pelletier et Guy St-Onge sont unanimes: il s’agit d’un projet qu’ils n’auraient pas pu réaliser il y a 20 ou 30 ans.

«Je n’aurais pas pu faire ça il y a 30 ans. Je n’avais pas, à l’époque, la palette de couleurs musicales que j’ai aujourd’hui», souligne le compositeur.

«C’est un album à notre image, c’est-à-dire qu’il est plein d’expérience et de fougue», ajoute Bruno Pelletier.

«C’est un album de slow listening, mais on ne s’est pas retenu en matière d’émotions. C’est un album libre», note Guy St-Onge.

En spectacle!

Le duo présentera les pièces de ce nouvel album au Théâtre du Cégep de Trois-Rivières le 10 octobre. D’autres chansons extraites de films et retravaillées seront aussi interprétées.

«Déjà, deux orchestres nous ont contactés pour évaluer la possibilité de faire une version symphonique du spectacle. C’est dans nos plans pour plus tard en 2015», conclut Bruno Pelletier.

Bruno Pelletier et Guy St-Onge: Musique & cinéma, une rencontre | Théâtre du Cégep de Trois-Rivières | 10 octobre, 20h | Billets: 819-380-9797 ou enspectacle.ca