Muséolab: La technologie fait son entrée au Musée POP!

Hologrammes, réalité augmentée et micro-expositions ne font pas uniquement partie d’histoires de science-fiction, mais sont désormais la nouvelle réalité au Musée POP de Trois-Rivières  dans son projet de Muséolab. Les trois premiers prototypes ont été lancés et n’attendent que les visiteurs pour déployer toutes leurs capacités.

Culture Go de l’entreprise Rum&Code.

Le premier prototype, Culture Go, est porté par une entreprise bien implantée à Shawinigan : Rum&Code. Cette application web permet la création de micro-expositions et la diffusion de compléments d’information sur des lieux, des artefacts, des œuvres et d’autres points d’intérêt, que ce soit par des textes, des vidéos, des photos ou des pistes audio. Ce prototype rend accessibles des objets de la collection qui sont dans la réserve du musée et qu’on ne pouvait faire vivre autrement.

« Pour notre équipe et notre entreprise, il s’agit d’une opportunité de développer un produit commercial qui répond aux besoins de notre clientèle cible: ajouter facilement et à moindre coût du contenu numérique à une expérience culturelle in situ », souligne le cofondateur de Rum&Code Félix-Antoine Huard.

Un second prototype est issu de la collaboration de trois entreprises. Grâce au travail de numérisation 3D réalisé par iSCAN et à l’expertise en réalité augmentée de Miralupa, des animations 3D de certains objets de la collection du Musée ont été réalisées et pourront être vues par les visiteurs en réalité augmentée sur les tablettes de Concept numérique. En effet, les visiteurs pourront désormais voir s’animer, entre autres, le célèbre marche-à-terre au rez-de-chaussée du Musée POP. Comme les objets visés par ce prototype de réalité augmentée sont des artefacts, les visiteurs ne peuvent pas les toucher, mais pourront désormais mieux en comprendre le fonctionnement.

Les collections des musées sont très grandes. Par exemple, celle du Musée POP en contient 100 000, mais n’en présente que 0,3 % dans ses expositions. L’utilisation de la réalité augmentée donne également accès à tous ces objets de collection. « Ça vient bonifier l’expérience du visiteur par la nouvelle technologie et amène une nouvelle médiation culturelle numérique », précise Valérie Therrien, directrice générale du Musée POP.

Les hologrammes de Hologo.

Finalement, le Musée accueille un autre prototype issu cette fois d’une collaboration de quelques entreprises qui lancent ensemble une nouvelle entité, Hologo. Ce système d’affichage holographique permettra de diffuser des images 3D dès l’entrée du Musée. Ressemblant à de petits ventilateurs, ceux-ci seront installés sur les colonnes dans le hall afin de dynamiser l’accueil au Musée POP.

« Nous sommes emballés par le travail fait par les entreprises du DigiHub. Les prototypes issus du travail de cocréation avec les entreprises et les partenaires du milieu répondent vraiment à nos enjeux et nous voyons un beau potentiel d’utilisation par d’autres institutions muséales », affirme Valérie Therrien.

Le projet Muséolab commence en effet à étendre son rayonnement en dehors de la région. Claudine Drolet, chargée de projets en patrimoine et muséologie numérique chez DigiHub, ainsi que Valérie Therrien, sont amenées à donner des conférences à Chicoutimi et aux États-Unis, et se sont également déplacées en France en juin dernier.

Le projet de Muséolab favorise le travail de cocréation « entreprises-Musée-utilisateurs », mais aussi entre entreprises. Ainsi, cinq organisations sont derrière les trois projets. « Le projet de Muséolab a, entre autres, pour objectif de soutenir la recherche et le développement des entreprises ainsi que le travail de collaboration qui permettra aux startups de prospérer grâce aux croisements de leurs expertises respectives. Les prototypes illustrent parfaitement cet objectif », affirme Philippe Nadeau, directeur général du DigiHub.

Au cours des prochaines semaines, les visiteurs du Musée POP seront invités à tester les prototypes et à faire part de leurs commentaires. Les entreprises pourront ainsi bonifier et améliorer leurs projets avant de les commercialiser.