Musée: des coupes financières qui forcent l’innovation

CULTURE. Nouvelle exposition,  nouveaux événements, renouvellement du Muséolab: les annonces pleuvent ces jours-ci sur le Musée québécois de culture populaire.

Voilà de belles nouvelles pour la directrice générale du Musée québécois de culture populaire, Valérie Therrien, a complété, en janvier, sa première année à titre de directrice du musée trifluvien. Une année qu’elle qualifie «d’apprentissage».

«J’ai beaucoup appris, surtout dans le contexte du musée en évolution. Mon gros cheval de bataille de la dernière année a été de trouver un moyen d’atténuer les coupes importantes du PAFIM (Programme d’aide au fonctionnement des institutions muséales). C’est ce financement qui nous permet de payer les frais fixes associés au fonctionnement du musée. Avant la coupe, ça représentait 50% de notre budget global. Dès 2020, ce sera 30%», explique Valérie Therrien, directrice générale du Musée québécois de culture populaire.

Un plan de redressement a dû être mis en place pour gérer les revenues et les dépenses. «C’était le nerf de la guerre, car les effets ne se ressentent pas du jour au lendemain. Il fallait vite le mettre en place. Aujourd’hui, on commence à en récolter les fruits», précise-t-elle.

En 2016-2017, le Musée a fini l’année avec un budget positif, en plus de voir son achalandage augmenter de 7%.  Cette hausse est en partie attribuable à la clientèle scolaire qi se montre fidèle, ainsi qu’aux activités parallèles qui se développent. D’ailleurs, l’offre d’activités parallèles sera bonifiée au cours des prochaines années.

Si la directrice se réjouit de ce bilan, elle est consciente que les deux prochaines années seront cruciales pour atteindre l’équilibre budgétaire au terme de l’application des coupes du PAFIM.

«Ça risque de nous fragiliser, mais nous avons de bons outils et quelques cartes qu’on se garde dans la manche. On souhaite aussi travailler avec le ministère pour évaluer s’il serait possible d’apporter des ajustements au programme. Les musées pourront être consultés en 2019-2020. Le fait qu’on soit en région change la donne. On n’a pas la même population et la même quantité de touristes qu’à Montréal ou Québec. Ça change la donne», soutient Mme Therrien.

À tout le moins, les demandes de subvention au projet faites par l’institution trifluvienne reçoivent un bon écho des programmes de subvention jusqu’à maintenant. Par exemple, les projets de l’espace numérique, d’une exposition sur la bière et la réalisation d’une exposition permanente ont tous été acceptés pour du financement.

«C’est encourageant. On a plein de nouveaux projets qui s’en viennent. Par ailleurs, je veux qu’on soit plus présente dans le milieu, qu’on établisse des partenariats. On se veut aussi très accessible. Entrer ici, ce n’est pas déstabilisant. Nos thématiques sont accessibles, populaires et connues. On veut démocratiser le musée», précise Valérie Therrien.

Une exposition permanente par et pour le public

Le Musée québécois de culture populaire travaille sur la réalisation d’une première exposition permanente. Pour ce faire, l’institution souhaite que les visiteurs participent à l’élaboration de l’exposition qui prendra place pour plusieurs années au Musée.

«On veut que les Québécois soient fiers de cette exposition et que les touristes comprennent l’essence de ce que c’est d’être Québécois. On aimerait changer la façon de monter une exposition avec ce projet. Ce sera fait par et pour les Québécois», indique la directrice générale du Musée.

Entre bière et Broue!

La nouvelle exposition intitulée «Autour d’une Broue: L’aventure de la bière au Québec» sera présentée à compter du 22 juin. Cette exposition sur la bière mettra de l’avant des artefacts, documents audiovisuels, nouvelles technologies et décors, ainsi que des costumes de la légendaire pièce de théâtre Broue. Une taverne des années 70 sera aussi recréée au cœur de l’exposition. On pourra même déguster de la bière à cette fameuse taverne.

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20 000$

Dans le cadre du Fonds d’appui au rayonnement des régions, le Musée québécois de culture populaire a obtenu une aide financière de 20 000$ pour brancher l’établissement sur l’avenir. Cela permettra l’acquisition d’équipement permettant au Musée de se munir d’un réseau Wifi fiable, stable et de grande capacité pour couvrir l’ensemble de ses activités et de ses salles d’exposition.