Mon blind date littéraire avec…

LITTÉRATURE. Culture Mauricie a convié les journalistes de Trois-Rivières à un «blind date» littéraire en biblio-vélo avec des auteurs et éditeurs de la région pour souligner la deuxième édition de la rentrée littéraire en Mauricie.

Karolyne Boucher

Karolyne Boucher est responsable des communications chez Perro Éditeur, la jeune maison d’édition de l’auteur à succès Bryan Perro.

«Perro Éditeur est une petite maison de littérature populaire. Pour la rentrée automnale, Bryan a privilégié une rentrée en genres puisqu’il a eu l’occasion d’explorer plusieurs genres littéraires», précise-t-elle d’emblée.

Du côté de la littérature jeunesse, les jeunes lecteurs pourront plonger dans l’univers steampunk de «Jacky Salaberry, collectionneur de virus» de Mel Gosselin .

Le coup de cœur de la rentrée de Karolyne: un roman jeunesse de type Nouvelle-France fantastique intitulé «Les guerriers fantômes». «On reconnaît Bryan dans ce choix. Le roman Les guerriers fantômes est le fruit du travail du bédéiste François Lapierre (à qui on doit la couleur de la bande dessinée Le Magasin général) et de l’auteur Patrick Marleau. L’ambiance de l’histoire fait penser à ce qu’on pouvait retrouver dans la série télé Lost, ce mélange de réalisme qui joue avec des éléments surnaturels. J’ai adoré ce roman», lance-t-elle.

On verra aussi apparaître au catalogue un nouveau Bob Morane qui sera cette fois-ci confronté à l’homme aux dents d’or. Le thanatologue Danier Naud récidive également avec le tome 2 de ses chroniques dans «Avis de décès 2 – Le croque-mort s’expose».

Pour les adultes, on retrouve également «Mise au point G», un roman de chick lit signé Suzanne Quimper. «On y retrouve une fille de 30 ans qui réussit tout dans sa vie, sauf sa vie amoureuse, raconte Karolyne Boucher. Elle se rend donc sur Internet pour trouver l’homme parfait. Elle en trouve un… mais il est allergique aux cinq G». Que sont ces cinq G? Impossible de faire parler Karolyne là-dessus: il faudra lire le roman pour le découvrir.

Enfin, les amateurs des Créatures fantastiques seront comblés avec la parution d’un deuxième opus, recensant, celui-là, uniquement des contes sur le diable au Québec.

Samuel Sénéchal

Samuel Sénéchal a commencé à éditer ses propres romans chez les Productions Désordre en 2012, avec «Le jour et la nuit». En août dernier, il a publié un deuxième manuscrit, plus imposant celui-là, intitulé «Les vies nouvelles».

«C’est une belle brique de 400 pages. Il y a même ma face sur la quatrième de couverture. C’est intimidant», lance-t-il avec autodérision.

«Les vies nouvelles», c’est un roman où se côtoient critique social et humour noir. «Il y a Carl, un homme d’affaires glorieux qui devient fou au lendemain des attentats du 11 septembre. Envoyé à l’asile, il y ressort plus tard avec tout un projet: il achète un quartier dans une ville et en devient le chef autoritaire», raconte Samuel.

On y voit aussi Marc, un trentenaire sans ambition plongé malgré lui dans une aventure surréaliste, puis Damir, un jeune Afghan qui aurait souhaité naître ailleurs.

«Tout finit par s’interrelier», souligne-t-il.

L’histoire derrière «Les vies nouvelles» ne date pas d’hier. En fait, elle trottait dans la tête de Samuel Sénéchal depuis 2004.

«J’écrivais un peu. Je le laissais de côté. J’y revenais. Je le laissais. J’ai fait de la musique… Et quand j’ai pris la décision de me lancer à mon compte, je ne sentais pas que j’avais les reins assez solides pour lancer un premier roman de 400 pages. J’ai donc carrément écrit un autre roman. C’est par après que je suis revenu à cette histoire.»

Une suite est déjà prévue dans deux ou trois ans.

D’ici là, le jeune auteur se consacre à finaliser son mémoire de maîtrise en Création littéraire à l’Université du Québec à Trois-Rivières, mémoire présenté sous la forme d’un roman qu’il compte éditer au printemps.

«Je fais mon mémoire sur la fiction et l’engagement littéraires. Il en ressort un roman engagé portant sur la perte du français au Québec…le tout ponctué d’histoires trash et loufoques», conclut-il.

Aussi à lire au www.lhebdojournal.com

-Une rentrée prolifique pour les auteurs d’ici