Milan, six ans, artiste peintre

Milan Desjardins n’a peut-être que six ans –bientôt sept, disons-le–, mais il montre déjà un  beau talent pour la peinture abstraite. Le jeune artiste présente d’ailleurs pour la première fois quelques-unes de ses créations au public, sur les murs du Caféier, jusqu’à la mi-janvier.

Quand on le questionne sur sa passion pour l’art abstrait, Milan parle vite et ne manque pas d’exclamation. Il adore ce qu’il fait et ça paraît. C’est pourtant tout récent, lui qui a commencé à s’intéresser à la peinture abstraite il y a environ un an.

Il était alors en maternelle, au programme international. Dans le cadre d’un module portant sur l’art abstrait, Milan a notamment eu l’occasion de découvrir l’univers de Vassily Kandinsky et ses cercles concentriques, ainsi que plusieurs autres. Il est resté accroché à l’art abstrait depuis.

Pourquoi l’art abstrait plutôt que de tenter de peindre des paysages ou de reproduire des formes? «C’est difficile de reproduire des choses. Dans l’art abstrait, je peux me laisser aller», souligne le jeune garçon.

Sa mère avait aussi repris les pinceaux à ce moment, ce qui lui a donné l’idée de commencer à faire ses propres toiles. Il a commencé à peindre au pinceau avant de passer à la spatule, qui demeure son outil de prédilection.

Milan crée des œuvres très colorées et texturées. Il a une préférence pour les rouges, orangés, jaunes et autres couleurs chaudes. Ce n’est qu’ensuite qu’il ajoute de petites touches de bleu ou d’autres couleurs froides.

«J’aime mélanger les couleurs. Quand j’aime le résultat et qu’il ne reste plus de blanc, j’arrête et je signe ma toile, précise Milan. J’aimerais faire ça toujours. J’aime faire de la peinture. L’été, on fait ça dehors, sur le gazon. J’aime beaucoup aller chercher de nouvelles couleurs.»

Il se plaît aussi à expérimenter de nouvelles techniques. Lorsqu’on observe plus attentivement ses créations, on remarque des sections de texture sablonneuse, des dégradés réalisés au rouleau à peinture ou encore des sections réalisées à l’éponge.

«On voit qu’il est passionné. Il essaie beaucoup. Milan aime les choses belles. Il a toujours été attiré par les beaux paysages. Ça se remarquait déjà. Il a une grande sensibilité et dès qu’il plonge dans une nouvelle toile, il devient vraiment calme», raconte Marie-France Garneau, la mère de Milan.

En voyant le talent en peinture de son fils, elle a créé la page Facebook Les toiles de Milan afin de montrer ses créations.

«Ça a vraiment bien fonctionné. Milan reçoit beaucoup de commentaires positifs. Il a même commencé à vendre quelques-unes de ses toiles. Ça permet de racheter du nouveau matériel», indique-t-elle.

Il a même vendu une toile en Suisse!

«C’était un peu par accident. Une dame cherchait la page Facebook d’un cinéma qui s’appelle aussi les toiles de Milan. Elle est arrivée sur la page de Milan. Elle a adoré ses œuvres et en a acheté une», poursuit la fière maman.

Comme Milan a fait plus de toiles en prévision de l’exposition, il prend une petite pause ces temps-ci, mais ce n’est que partie remise. Il compte se remettre à sa spatule et ses pots de peinture bientôt.