Mémé, Rose-Anna et Ti-Coune au Musée

Juste la scène au petit téléviseur de l’arrivée de la première « pompe à gaz » dans le village de Charlevoix vaut le déplacement.

C’est presque aberrant de voir Joseph-Arthur Lavoie procéder à la coupe du ruban lors de l’inauguration de la fameuse pompe à laquelle s’approvisionne l’une des premières autos du village. La cérémonie se termine par un malheureux « flat ».

Les fans de l’émission savent que je fais allusion au téléroman Le temps d’une paix auquel le Musée de la culture populaire consacre une exposition, en collaboration avec le Musée de Charlevoix.

On revoit avec plaisir les Mémé Bouchard, Joseph-Arthur Lavoie, Rose-Anna Saint-Cyr, Ti-Coune, etc.

Dès l’entrée, l’auteur Pierre Gauvreau se livre pendant 60 minutes dans un documentaire réalisé par Charles Binamé (Maurice Richard, Séraphin et son péché).

Une fois le pas de la porte franchie, vous croiserez les robes d’époque portées par Rose-Anna et Antoinette Saint-Cyr, ou Marie des Neiges Lavoie. Aussi, les habits masculins portés par Joseph-Arthur Lavoie et d’autres.

Beaucoup, beaucoup, beaucoup de photos de tournage réalisé dans la région de Charlevoix sont accrochées au mur. On voit les Nicole Leblanc, Daniel Gadouas, Denys Paris, Paul Hébert, Claude Prégent, Pierre Dufresne, Katerine Mousseau et autres travailler.

L’exposition nous livre toutes les étapes de la genèse du téléroman : de l’apparition de l’idée jusqu’à la fin de la diffusion de l’émission en passant par les batailles livrées par Gauvreau et les comédiens face à Radio-Canada.

Vous verrez de l’ameublement et des bibelots de l’époque : canapé, chandelier, vase à fleurs. Divers objets aussi : téléphone, fanal, chaudron, dactylo, vue sur la forge.

Le téléroman comprend 135 épisodes diffusés de 1980 à 1986. Gauvreau y couvre des événements majeurs survenus au Québec entre les deux guerres mondiales, d’où le nom de l’émission, Le temps d’une paix. Il aborde les années folles après la guerre 1914-1918, la prohibition, la crise économique de 1929 et, surtout, le début de la modernisation au Québec.

Le téléroman figure toujours parmi les dix émissions les plus regardées dans l’histoire de la télé québécoise.

Pour les heures d’ouverture, on se réfère au site web du musée.