Les timides et leurs pouvoirs insoupçonnés
Louis-Philippe Rivard est un grand timide. Le fait d’avoir les yeux braqués de tout le monde braqués sur lui lorsqu’il devait attraper une balle au baseball l’angoissait. À son école primaire de Trois-Rivières, il se cachait lors des récréations pour éviter des situations malaisantes avec les autres enfants. Au fil du temps, l’auteur a accepté sa timidité et est parvenu à surmonter les difficultés qui en résultaient.
Aujourd’hui, il fait des conférences aux quatre coins du Québec avec sa conjointe, Josée Boudreault. Il n’en est pas moins gêné, mais il a appris à jongler avec sa timidité et à en dégager du positif. C’est d’ailleurs ce qu’il partage dans son livre « La revanche des timides », récemment publié aux éditions Un monde différent.
Ce livre positif a pour but de motiver et d’aider les personnes qui sont mal à l’aise socialement à sortir de leur coquille afin qu’elles ne passent pas à côté de leur vie à cause du regard des autres.
« Durant la conférence avec Josée, il y a cinq minutes où on parle de ma gêne, raconte le Trifluvien d’origine. Même si ce n’est qu’un petit segment, des gens viennent toujours me voir à la fin de chaque conférence en lien avec ça. Ça les avait fait rire et je voyais que ça avait un impact sur les gens timides aussi. Ça les inspirait. C’est là que je me suis dit que je devrais écrire un livre. La pandémie m’a donné du temps pour l’introspection. J’ai alors commencé à l’écrire, à prendre des notes. »
« La revanche des timides » se veut un début de réflexion sur sa propre gêne pour avoir le goût d’un faire des pas vers l’autre, tranquillement. Avec une pointe d’humour et tout en authenticité, Louis-Philippe Rivard met d’ailleurs l’accent sur les forces qui se cachent profondément chez tous les grands timides, de la créativité au sens de l’écoute.
« Ce n’est pas de changer qui l’on est, mais plutôt de mieux utiliser des qualités qu’on possède et d’arrêter de faire une fixation sur ce qu’on n’a pas, plaide-t-il. On peut être timide, mais quand ça nous empêche d’atteindre nos rêves, on peut décider de sortir de sa coquille. »
« Je suis un introverti et un gêné. Je passais mon temps à la bibliothèque pour être seul et tranquille et quand j’écris pour des humoristes, j’ai de la misère à parler dans les brainstorms, ajoute-t-il. J’ai réussi à m’en sortir avec le temps parce que des gens m’ont inspiré, des humoristes m’ont trouvé drôle dans mes textes et ça m’a fait du bien. J’ai eu la chance de faire de bonnes rencontres et de rencontrer Josée. »
Louis-Philippe Rivard espère que ce livre soit une petite poussée amicale dans le dos des timides qui le liront, mais aussi qu’ils sachent qu’ils ne sont pas seuls à vivre cette timidité.