Le Trifluvien Jérôme Tousignant s’illustre à l’international

LITTÉRATURE. Le Trifluvien Jérôme Tousignant s’est particulièrement illustré dans le monde de la littérature grâce à sa deuxième place à la 32e édition du Prix international du jeune écrivain de langue française. Les honneurs lui ont été décernés le 25 mars dernier dans le cadre du Salon du livre de Paris.

Pour couronner le tout, M. Tousignant a également reçu la première position du Prix du jeune lecteur, décerné par pas moins de 300 collégiens et lycéens qui ont voté pour leur texte favori parmi les 12 lauréats du Prix du jeune écrivain. Il a reçu le prix la semaine suivant le Salon du livre à Muret, près de Toulouse.

La 32e édition du Prix international du jeune écrivain a reçu 965 textes en provenance de 60 pays dans le monde. Parmi les 12 lauréats se sont illustrés six Français, deux Belges, une Haïtienne et une Burkinabé, en plus de deux Québécois.

La première place du Prix du jeune écrivain a été attribuée à Anna-Livia Marchionni pour sa nouvelle Le domaine des oiseaux. De plus, une autre Québécoise s’est illustrée au concours en décrochant la troisième place. Il s’agit de Laure Painchaud, de Québec, qui a su se démarquer avec son texte La jeune fille en bleu Elle a également remporté la deuxième place du Prix du jeune lecteur, tout juste après son collègue canadien.

«Au début, je n’y croyais pas, je croyais qu’ils s’étaient trompés!, lançait le lauréat. Les sélections se font par plusieurs comités de lecture, alors j’ai commencé par apprendre que j’étais semi-finaliste, et ensuite que j’étais finaliste. En septembre 2016, j’ai reçu un appel pour me dire que mon texte avait été sélectionné parmi les 12 lauréats, sans savoir à ce moment que j’étais arrivé en seconde position», expliquait Jérôme Tousignant.

Jérôme Tousignant ne pourrait dire exactement à quel moment il a entendu parler du concours pour la première fois, mais c’est en découvrant la biographie de Kiev Renaud, une auteure québécoise lauréate du Prix du jeune écrivain en 2015, qu’il s’y est particulièrement intéressé.

Le texte soumis au jury du concours, Maman est un château de sable, n’a pas spécifiquement été écrit en vue d’y participer. Il l’a plutôt fait en vue de s’améliorer.

«La particularité du prix du jeune écrivain, c’est que lorsqu’on envoie nos textes, chaque comité de lecture qui lit notre texte nous envoie une fiche de commentaires afin de l’améliorer et de déceler ce qui fonctionne bien ou moins bien», expliquait M. Tousignant.

Bien qu’il n’ait pas reçu les commentaires tant souhaités des comités de lecture, c’est plutôt le commentaire de l’auteur belge Michel Lambert qu’il a reçu lors de la cérémonie.

«Avec ce texte dur et tendre tout en nuance et en émotions à l’écriture aérienne et musicale au service d’une narration implacable, Jérôme Tousignant signe une œuvre métaphorique qui vient à nous sur des pattes de colombe.»

«Maman est un château de sable, c’est le regard d’un enfant sur sa mère qui se défait littéralement avec les années, qui perd de petits morceaux d’elle. Au début, c’est l’index de sa main gauche, par la suite elle perd des cheveux, son lobe d’oreille, ses orteils», explique l’auteur.

«Tout le monde trouve normale la désintégration de la mère, sauf le narrateur qui devient angoissé à l’idée qu’elle disparaisse. Il commence donc à collectionner les morceaux de sa mère qu’il retrouve un peu partout dans la maison.»

Il est possible de lire la nouvelle du Trifluvien via le site des Éditions Buchet-Chastel. Les douze lauréats obtiennent d’ailleurs la chance de voir leur texte publié sous forme de collectif par cette même maison d’édition, sous le titre Le domaine des oiseaux et autres nouvelles.

Le Prix du jeune écrivain de langue française est un concours international qui s’adresse aux jeunes de 15 à 27 ans. Parmi les textes de 5 à 15 pages fournis par les participants, le jury formé d’écrivains européens choisit douze lauréats qui sont invités par la suite au Salon du livre de Paris.