Le Satyre a besoin d’un nouvel investisseur

ÉCONOMIE. Deux mois après son ouverture, le cabaret-spectacle Le Satyre à Trois-Rivières doit déjà surmonter des difficultés financières liées au manque d’expérience. Les jeunes entrepreneurs qui portent le projet n’ont toutefois pas l’intention de baisser les bras et sont à la recherche de solutions pour remonter la pente.

«Il n’y a pas de catastrophe ! Nous ne sommes pas en voie de fermeture, loin de là ! On fait de notre mieux pour nous réajuster et présenter un contenu plus adapté aux gens de Trois-Rivières», a déclaré la directrice générale de la jeune entreprise en plein apprentissage, Marie-Lyne Bédard.

Les difficultés ont toutefois atteint un tel seuil que des employés ont accepté de ne pas être rémunérés pour aider l’organisation. «Ils croient en la réussite du projet et ils viennent de nous le prouver. Cette salle, on l’aime d’amour et on est prêt à se dévouer corps et âme pour elle», a-t-elle mentionné.

Cette situation, elle est due à l’inexpérience. L’organisation a sous-estimé l’aspect marketing pour vendre la salle aux Trifluviens. La directrice concède que la programmation actuelle n’a pas réussi à trouver son public cible. Si les mardis de l’humour ont trouvé preneur, ça n’a pas été le cas pour les soirées cabaret où des artistes amateurs d’ici étaient à l’honneur.

«L’erreur a aussi été de miser seulement sur la salle de spectacle, alors que nous proposons un service de restaurations et un bar», a-t-elle ajouté. «Il nous reste encore beaucoup à apprendre!»

Il faut dire que la forte compétition qui règne au centre-ville, notamment l’été avec les festivals, n’a pas aidé.

Un nouvel investisseur

Malgré tout, l’organisation a bien l’intention de se relever. Le Satyre recherche un nouvel investisseur ainsi qu’un mentor pour tout connaître du métier. Actuellement, les jeunes entrepreneurs ont dû apprendre à la dure comment rédiger des contrats avec les agences de disque.

La directrice générale a révélé avoir déjà reçu quelques appels de gens souhaitant s’impliquer dans le projet.

Au cours des prochains jours, le Satyre laissera tomber ses propres productions «dites plus lourdes» pour laisser la place à d’autres producteurs de l’extérieur. «On le sait que nous avons notre place, il faut seulement trouver notre niche», croit Marie-Lyne Bédard.

Cette semaine, l’organisation a bien l’intention de payer ses employés.