Le Musée POP prépare sa première exposition permanente

Dès le 22 juin, le Musée POP proposera une virée dans la culture québécoise avec son exposition permanente Attache ta tuque! Une virée décoiffante dans la culture du Québec. L’institution a partiellement levé le voile sur la toute première exposition permanente de son histoire en ouvrant les portes de son «chantier» aux médias, six semaines avant son ouverture au grand public.

Huit grandes thématiques ont été retenues par l’équipe de création de l’exposition.

On y abordera la musique québécoises, des rigodons à Céline Dion, la relation amour-haine des Québécois avec l’hiver, la longue tradition des contes et légendes et la passion pour les humoristes, la gastronomie québécoise, la passion du hockey, l’héritage des Première Nations, notamment par le biais de témoignages, les spécificités de la langue française avec ses accents et ses jurons, ainsi que le génie inventif québécois et la créativité des <@Ri>patenteux<@$p>.

Pour déterminer ces grandes thématiques qui auront une zone dédiée dans la plus grande salle d’exposition du Musée POP, l’institution a fait appel à la firme de sondage Léger. L’objectif: réaliser un sondage auprès de 1000 Québécois afin de déterminer quels sont les sujets les plus populaires et qui représentent le plus la spécificité du peuple québécois.

«Pour nous, il s’agit d’une innovation muséale d’inclure le public dans la création de l’exposition de cette façon. Comme ce sera notre exposition signature, c’était important de déterminer qui nous sommes comme peuple et quels sont les éléments marquants et identitaires de notre société. Trente thématiques présélectionnées ont été soumises au sondage pour que le public nous identifie les huit majeures», explique Valérie Therrien, directrice générale du Musée POP.

L’exposition s’ouvrira sur les moments clés de l’histoire récente du Québec, l’exposition étant principalement consacrée aux années 50 à nos jours: référendum, Expo 67, crise du verglas, adoption de la loi 101, etc. Cette exposition devient aussi une belle opportunité pour le musée de présenter un maximum d’objets tirés de la collection Robert-Lionel-Séguin.

«Quand on a pensé à l’exposition permanente, c’était un point essentiel de présenter le plus d’objets possible de notre collection permanente. C’est une bonne occasion de le faire et on en profite. Par ailleurs, c’est une collection patrimoniale qui en dit beaucoup sur notre histoire», souligne Dominic Ouellet, responsable des expositions et de l’éducation.

Pour les enfants

Puisque Attache ta tuque! Une virée décoiffante dans la culture du Québec se veut une exposition familiale, un volet jeunesse sera développé pour chacune des thématiques, permettant aux petits et grands enfants d’explorer l’exposition à un second niveau.

Ils pourront faire danser un bonhomme gigueur, construire un fort, jouer au hockey dans une ruelle, dessiner leur mets favori, participer à un théâtre d’ombres, lire des contes et légendes, proposer une invention…et même dire des gros mots – adoucis –  dans la cabane à jurons.

«C’est la première fois qu’on fait autant de place aux enfants dans une exposition qui ne leur est pas entièrement dédiée, fait remarquer Dominic Ouellet. C’est la première fois qu’on fait un parcours parallèle de la sorte. On souhaite que l’exposition soit familiale et le contenu est peut-être plus difficile à adapter pour que les jeunes s’y retrouvent bien. Là, ça permet de les intéresser et faire en sorte qu’ils s’amusent aussi.»

Penser une exposition permanente

L’exposition Attache ta tuque! Une virée décoiffante dans la culture du Québec sera accessible pendant dix ans au Musée POP, de sorte que le défi était de s’assurer qu’elle soit encore pertinente et au goût du jour en 2029.

L’équipe s’est donc gardé une marge de manœuvre pour pouvoir y effectuer des modifications au fil du temps, que ce soit dans la liste de contenus audio et vidéo, dans la borne interactive ou encore dans les items de la collection permanente qui seront exposés.

«On veut qu’elle soit évolutive. Dans quelques années, on aimerait la bonifier avec de nouveaux faits et de nouveaux phénomènes. Notre but, c’est que les Québécois ressortent de cette exposition en étant fiers de leur culture. C’est aussi une belle porte d’entrée pour les nouveaux arrivants et les touristes», indique Mme Therrien.

Par ailleurs, au moment de quitter l’exposition, les visiteurs auront l’opportunité de remplir le même sondage que celui qui réalisé au début du processus d’idéation.

«Avec le temps, on pourra voir si notre relation avec l’hiver, la perception de l’héritage des Premières Nations ou encore notre passion pour le hockey ressortiront toujours aussi fort ou si d’autres thématiques se démarqueront avec les années. Est-ce que la relation avec l’hiver ressortira plus après un hiver rigoureux? Ce sera amusant de voir les corrélation qu’on pourra faire», conclut Valérie Therrien.