L’art contemporain se déplace dans les rues de Saint-Louis-de-France

ARTS VISUELS. Le minibus du circuit #12 de Saint-Louis-de-France est pris d’assaut par des œuvres d’art contemporain pour quelques semaines.

Jusqu’à la mi-décembre, les usagers de ce circuit de la Société de transport de Trois-Rivières (STTR) pourront découvrir des œuvres de l’artiste Isabelle Gauvin autant à l’intérieur du bus qu’à l’extérieur. L’abribus situé face à l’église de Saint-Louis-de-France est aussi revêtu des œuvres de l’artiste.

«C’est une initiative qui est née en 2015 pour faire sortir les arts visuels du Centre d’exposition Raymond-Lasnier, pour les rendre accessibles à toutes sortes de publics. On espère que ça puisse favoriser une meilleure connaissance et une meilleure compréhension des arts visuels, l’art contemporain en particulier. Les œuvres d’Isabelle Gauvin nous entraînent dans un tout autre monde», souligne Stella Montreuil, présidente de la Corporation de développement culturel de Trois-Rivières.

Au premier coup d’œil, c’est l’enchevêtrement des techniques qui ressort des œuvres picturales d’Isabelle Gauvin. Ses univers visuels sont à la fois négligés et loufoques et touchent à la fois au jeu et au drame. Son univers pétillant et coloré accroche immédiatement l’œil.

«C’est vital de sortir l’art des lieux muséaux. L’art a besoin de se propager. J’aimerais en voir partout pour que les gens se familiarisent davantage. Sans arts, tout serait noir, blanc ou gris. J’espère que les passagers de l’autobus s’inventeront des histoires à partir de mes œuvres», ajoute l’artiste Isabelle Gauvin.

L’équipe du Centre d’exposition Raymond-Lasnier souhaitait, cette année, sortir du centre-ville de Trois-Rivières pour ce projet.

«On veut s’étendre sur tout le territoire. On n’est pratiquement pas venu du côté de Saint-Louis-de-France. Par ailleurs, le format de l’autobus, ou plutôt du minibus, offrait des possibilités intéressantes pour installer une œuvre à l’extérieur. Qui sait, peut-être que ce contact va faire en sorte que des gens seront moins intimidés par l’art», note Marie-Andrée Levasseur, directrice de arts visuels de la Corporation de développement culturel et directrice du Centre d’exposition Raymond-Lasnier.