«La passion d’Augustine»: rencontre avec les principales actrices

CINÉMA. Vous n’y retrouverez pas l’humour du film «De père en flic», ni l’action de «Bon Cop, Bad Cop», mais «La passion d’Augustine» saura vous plaire tout autant. Céline Bonnier y joue un rôle sérieux, attachant et, fidèle à ses habitudes, très juste. Elle est accompagnée de la jeune Lysandre Ménard, génie de piano à l’écran… et dans la vie de tous les jours.

Le film met aussi en vedette Maude Guérin, Pierrette Robitaille et Diane Lavallée. Cette dernière excelle d’ailleurs dans le rôle d’une soeur qui a de la difficulté à accepter le changement engendré par la modernisation.

À travers le film, on découvre les réalités de l’époque, celle-ci frappée par la modernisation et la perte de foi. Céline Bonnier (Unité 9 et Un sur 2), cette actrice québécoise de renom, tient un rôle sérieux et passionné de musique. Elle est prête à tout pour conserver son couvent qui est malheureusement menacé.

«Lorsque j’ai lu le scénario, je trouvais que ça me collait à la peau. J’ai fait mes études en couvent où il y avait beaucoup de religieuses, mon cégep en musique et je suis passionnée de piano. Je suis le 8e enfant d’une famille de 8 alors j’ai toujours eu l’impression de connaître cette époque», confie Céline Bonnier.

«Lorsque nous sommes arrivés au couvent où l’on tournait les scènes intérieures, cinq religieuses quittaient les lieux pour une dernière fois. C’était tellement touchant! Leur famille chantait  »Ce n’est qu’un au revoir » et on était ému. Je suis contente d’avoir joué un tel film qui leur rendait à la fois hommage.»

Et sur sa partenaire qui faisait ses débuts à l’écran?

«Tout est facile avec Lysandre. Elle a un talent naturel, une photogénie très forte et émouvante. C’était un charme de tourner avec elle», ajoute Céline Bonnier.

Un première fois

Puis vous découvrirez le talent, non seulement d’actrice, mais de pianiste de la jeune Lysandre Ménard. Celle-ci joue du piano depuis l’âge de cinq ans et s’est classée première au concours «Musical international Crescendo» à New York. Elle a aussi présenté à trois reprises des performances au Carnegie Hall, devant Central Park.

«Au départ, c’était intimidant de me retrouver sur le plateau, puis ensuite, stimulant! J’avais hâte de découvrir ce défi de contrôle dans un domaine où je ne connaissais rien. Je regarde beaucoup de films, mais je ne m’étais jamais retrouvée sur un plateau. Léa (Pool) dirige d’une manière précise et j’étais stressée face à cette nouveauté pour moi, mais Léa m’a offert une certaine liberté et c’est ce qui m’a amené plus loin», confie la jeune actrice.

«Travailler avec toutes ces comédiennes, c’était d’abord une inspiration. Puis je les ai observées travailler et avoir du plaisir ensemble sur le plateau. Ils ont une notion de partage et une générosité énorme. C’est donc un bon choix de casting!»

Histoire

Simone Beaulieu (Céline Bonnier), devenue Mère Augustine, dirige avec succès un petit couvent sur le bord du Richelieu. Passionnée et résiliente, Mère Augustine met toute son énergie et son talent de musicienne au service de ses élèves.

Lorsque sa nièce Alice Champagne (Lysandre Ménard) lui est confiée, c’est non seulement une nouvelle pianiste prodige qui fait son entrée, mais aussi une jeune femme dont les aspirations sont au diapason de l’époque et qui rappelle à Mère Augustine un passé qu’elle avait cru mis de côté définitivement.

L’école, malgré sa petite taille, est un joyau musical qui rafle tous les grands prix de piano. Les murs respirent la musique. Matin, midi et soir, du grand couloir à l’escalier principal, résonne un flot de gammes, d’arpèges, de valse de Chopin et d’inventions de Bach. Et, à défaut de prier, on chante!

Mais lorsque le gouvernement du Québec instaure un système d’éducation publique au milieu des années soixante, l’avenir de Mère Augustine et de ses soeurs est menacé. Qu’adviendra-t-il du couvent?

Le film québécois prendra l’affiche dès ce vendredi 20 mars.