La parole aux critiques littéraires

ÉVÉNEMENT. À l’occasion de la Journée mondiale du livre et du droit d’auteur, la Société des écrivains de la Mauricie organise une activité spéciale ce samedi 23 avril à la Petite Brûlerie (rue Laviolette).

Dès 14h, les amateurs de littérature auront l’opportunité de voir deux auteurs et critiques reconnus de chez nous, Gérald Gaudet et Sébastien Dulude, échanger sur le thème de la critique littéraire.

Les deux critiques parleront notamment de leur expérience, échangeront sur leur type de critique et sur leur vision de la critique littéraire.

«C’est une activité inédite dans la région. Par les années passées, on mettait en lumière des auteurs pour leurs œuvres. Cette fois-ci, les auteurs évoluent dans la critique», souligne Louise Lacoursière, présidente par intérim de la Société des écrivains de la Mauricie.

Gérald Gaudet a exercé sa fonction de critique littéraire par de nombreuses collaborations au Magazine littéraire, à Lettres québécoises, au Nouvelliste, au Devoir et à aXe, entre autres.

«Travailler dans les journaux, c’est une chose. On se devait de signaler ce qui est valable et ce qui est moins valable. Toutefois, j’ai toujours favorisé une amitié critique, en ce sens que je ne peux pas oublier qu’un auteur a pu passer deux voire cinq ans à écrire son livre. Il faut respecter ça», indique-t-il.

De son côté, Sébastien Dulude est critique de poésie et d’art à Lettres québécoises, au Magazine culturel Spirale, à la revue d’art Le Sabord, Les cahiers de lecture de l’action nationale et Inter Art actuel.

«La poésie est un très petit milieu, note-t-il. Je vis donc des enjeux de proximité avec les auteurs. Il faut être capable de défendre sa critique. La critique, c’est un geste social qui a un enjeu humain, mais aussi de création.»

L’après-midi d’échange sera animé par Guy Marchamps qui compte bien se faire l’avocat du diable entre les deux critiques afin de pousser la réflexion plus loin.

Le droit d’entrée à cette activité est gratuit. La formule bistro sera privilégiée. Le public pourra aussi interroger les auteurs invités.

Une relève qui s’implique

La Société des écrivains de la Mauricie compte plusieurs auteurs de la relève dans ses rangs. Près de la moitié du conseil d’administration est actuellement composé d’écrivains de la région âgés de moins de 40 ans.

«On essaie de recruter des jeunes pour faire partir du conseil d’administration. On se rend compte que les jeunes écrivains et poètes âgés dans la vingtaine et dans la trentaine répondent présents aux différentes activités. Il y a énormément de talent chez nos jeunes écrivains et on essaie de les alimenter et à les encourager dans leur cheminement», explique Louise Lacoursière.

La Société des écrivains de la Mauricie procède actuellement au renouvellement des cartes de membres au sein de l’organisation en prévision de la prochaine année. L’organisation compte entre 80 et 100 membres.