La librairie Clément Morin ferme ses portes
ÉCONOMIE. La tentative de sauver la librairie Clément Morin n’aura finalement pas fonctionné, de sorte que la librairie indépendante trifluvienne devra fermer ses portes à la mi-juillet.
:«Je suis anéantie. Je n’arrive pas encore à croire que ce qui se passe, c’est vrai. J’ai des employés exemplaires. C’était comme ma famille», confie avec émotion la directrice de la librairie, Sylvie Morin.
La Société Saint-Jean-Baptiste était entrée dans le dossier vendredi dernier, ce qui a redonné un vent d’espoir, mais c’est le temps qui aura joué contre la librairie dans le dossier.
«Pour le bail, Guy [Marcotte, propriétaire des Cafés Morgane] avait demandé un endossement personnel. Ça a été bloqué. La Société Saint-Jean-Baptiste avait besoin de temps. Elle voulait faire un plan, qui devait ensuite être approuvé. On voyait aussi arriver les contrats pour les livres des écoles. Si tout ce travail avait été fait et que le propriétaire décidait de bloquer le projet à la fin de juin, on se retrouvait le bec à l’eau», précise Mme Morin.
Ce sont 26 employés de la librairie qui perdent leur emploi.
L’heure de la retraite
Sylvie Morin prendra sa retraite au terme de la vente de liquidation qui a débuté aujourd’hui.
«C’était vraiment le plus bel emplacement pour une librairie et un café: le bâtiment était tout vitré, la façon dont la lumière entrait dans le magasin… C’est difficile de trouver ça ailleurs comme bâtiment. C’était la plus belle bâtisse pour ce concept», conclut-elle.
L’institution familiale aurait fêté ses 52 années d’existence cette année.