La Double vie de Martin Gagnon

Martin Gagnon mène une double vie. Depuis 18 ans, il est marié à Sandra, de Chomedey, et à Julie, de Pierrefonds, et jongle avec ses deux familles. Mais les choses se compliquent lorsque son garçon et sa fille, issus des différents mariages, font connaissance sur Facebook et prévoient se fréquenter.

Voilà la trame de fond de la pièce Double vie présentée à la salle J.-Antonio-Thompson jeudi et vendredi.

Écrite par l’Anglais Ray Cooney, Double vie se veut une véritable «farce britannique» généreusement agrémentée d’imbroglios et de situations absurdes.

«C’est une pièce efficace et très bien ficelée. C’est un véritable divertissement», promet la comédienne Martine Francke, qui interprète Julie, l’une des deux femmes de Martin Gagnon, campé par André Robitaille.

«Et attendez de voir le punch à la fin! Normalement, dans les dix dernières minutes d’une pièce, le public comprend de quelle façon cela va finir. Pas dans Double vie! C’est rare qu’on vit une émotion aussi intense» relance le comédien Bernard Fortin.

Impossible de les faire parler davantage sur ce fameux punch. Et puis, ça gâcherait le plaisir.

Au quart de tour

Parmi les autres protagonistes sur scène, on reconnaîtra Marie-France Lambert, Roger La Rue, Audrey Rancourt Lessard et Sébastien René, dans une mise en scène signée Normand Chouinard.

«Normand est un maître de la mise en scène (…) et il ne faut pas être fatigué avant d’entrer sur scène. Disons que c’est assez physique comme jeu», précise Martine Francke.

Car les comédiens doivent réagir au quart de tour s’ils veulent que le gag soit le plus efficace possible. Mais comme ils sont dépendants les uns des autres, il suffit parfois d’un petit détail pour engendrer un blooper d’une soirée.

«On sait tellement nos répliques, au mot près, que lorsque le comédien qui nous précède dit le mauvais mot, on n’entre pas en scène. Par exemple, une fois, Bernard (Fortin) a ouvert une porte. En temps normal, il ne devait qu’écouter à la porte. Comme j’étais derrière la porte, quand il l’a ouverte, je me suis précipitée sur scène en pensant que c’était mon tour», raconte Martine Francke.

«Promis, vous allez rire beaucoup. C’est tout un divertissement. Gâtez-vous et venez nous voir. On va vous gâter, j’en suis sûr!» conclut Bernard Fortin.

Double vie | Salle J.-Antonio-Thompson | 19 et 20 octobre, 20h