Korine Côté, la femme derrière l’humoriste
HUMOUR. Korine Côté était en spectacle vendredi dernier au Théâtre du Cégep de Trois-Rivières. Elle fera un retour en sol trifluvien le 7 novembre prochain. L’Hebdo Journal en a profité pour discuter avec l’humoriste.
Korine Côté a terminé l’École nationale de l’humour en 2006.
«Je travaillais comme étalagiste et je voulais changer d’emploi. L’humour me tentait vraiment lorsque je suis arrivé au Cégep. J’ai donc décidé de faire les deux: changer d’emploi et essayer l’École nationale de l’humour et j’ai été prise. S’en est suivi la pauvreté pendant des années, mais j’avais du plaisir», lance la jeune humoriste montréalaise.
«Certains humoristes lancent leur premier show assez rapidement, comme Adib Alkhalidey, par exemple. Mais lui était déjà très bon et avait déjà un talent naturel. Il était prêt et avait beaucoup de matériels. Il faut avoir une heure et trente minutes de bons stocks. Il faut que des gens se déplacent, donc il faut avoir une bonne base de fans. Je l’ai sorti après huit ans parce que je trouvais que c’était le bon timing. J’étais rendue là!»
Anecdote
«J’ai renversé une bouteille d’eau de mon tabouret pendant un spectacle. Puis j’ai remarqué que les gens regardaient juste l’eau qui avançait tranquillement sur le bord de la scène. J’ai décidé de m’impliquer avec eux et de m’amuser avec ça. J’ai aussi pris la décision de ne plus ramener ma gourde d’eau.»
Est-ce ce que Korine Côté planifie tout ou est plus de type spontanée?
«Je dirais un peu des deux! J’ai un sac à dos avec tout dedans. Je peux me brosser les dents, changer mes bas, m’hydrater les yeux: bref, tout faire avec mon sac à dos. Il est bordélique, mais tout est placé dans des sacs Ziploc. En cas d’urgence, je peux partir avec mon sac et très bien m’en sortir.»
Des superstitions?
«Je n’ai pas de superstitions pour ne pas être prise avec ça ensuite! Mais je me suis rendu compte que j’ai le même rituel avec un show qu’avant d’aller me coucher. Je vais aux toilettes, je me brosse les dents et je me mouche le nez. C’est comme ça que je suis prête!»
Qu’est-ce que diraient tes parents ou amis à ton sujet?
«Ils diraient que je suis pas mal fine! Les gens me trouvent assez sympathique et mentionnent que je suis la même personne dans la vie que sur la scène. Et ça, c’est le plus beau compliment que mes amis peuvent me faire! Les gens te demandent toujours si les sujets du spectacle sont vrais. Et bien dans mon spectacle, tout ce que je raconte est vrai!»
Des sports ou des passe-temps?
«Je viens tout juste de m’acheter un arc avec des flèches pour m’amuser au chalet. Il me faut juste me créer une cible (rires). J’avais essayé il y a longtemps et j’avais adoré ça! Sinon, je n’ai pas le temps de prendre des cours, alors je dois me motiver seul. Je fais donc du yoga, du jogging et de l’entraînement à la maison.»
Plus beau souvenir de scène?
«C’est vraiment la fois où j’ai gagné mon Olivier. Je ne m’attendais pas à gagner et je trouvais juste «cute» d’être nominée. J’ai fait le saut! Tout le long où je marchais, je me disais «fait attention et ait l’air naturel avec tes talents hauts». Je suis allez voir Dominic et Martin, j’ai donné mes becs et j’ai déposé mon Olivier sur le tabouret.»
«Les gens ont tellement applaudi longtemps! Ce moment-là a été incroyable! Je pense que toute la relève était derrière moi et les gens étaient tellement contents que quelqu’un de la relève gagne! Les applaudissements, ç’a été tellement beau comme moment!», confie-t-elle.
En 2012, Korine Côté avait été nominée au Gala des Olivier pour le prix de la «Découverte de l’année» et elle a gagné le prix «Victor de La révélation» de Juste pour rire. En 2013, remporte le prix du «meilleur numéro d’humour» des Oliviers.