Jacques Milot prend sa retraite de la Chorale la Mi-Temps

Le concert du 18 mai de la Chorale la Mi-Temps sera certainement empreint d’émotions –plus qu’à l’habitude– car il s’agira du dernier concert du chef de chœur, Jacques Milot, avec cette chorale qu’il a dirigée pendant 15 ans.

«Ce sera émotif. Le concert aura lieu à Pointe-du-Lac à l’occasion du 275e anniversaire de la Fabrique», souligne M. Milot.

Les spectateurs auront droit à de grands classiques de la chanson telles que le Danube bleu et différentes pièces de chansonnier. Une partie du concert sera consacré à la religion, avec des chants comme l’Ave Maria, le Chœur des Hébreux et L’Alléluia du Messie, qui clora la prestation.

«J’ai choisi cette finale parce que les choristes l’aiment et que la pièce a été créée pour être chantée dans une église, sans compter qu’elle est spectaculaire! C’est le genre de pièce qu’on n’a pas le choix de chanter debout tant c’est emballant. C’est une œuvre empreinte d’espoir et de vie qui célèbre la gloire du Christ. L’Alléluia du Messie mettra un beau terme à ces années que j’ai passées avec la chorale», explique Jacques Milot.

15 ans de rencontres et d’amitiés

Jacques Milot a fondé la Chorale la Mi-Temps il y a 15 ans. Cet ancien enseignant de musique s’est fait solliciter par des camarades de l’enseignement pour fonder une chorale composée d’enseignants et infirmières retraités.

«Ça a commencé tranquillement et ça a pris de l’ampleur progressivement. Là, on est entre 85 et 90 choristes. C’est une expérience de vie extraordinaire. On pratique les jeudis après-midi. Et les jeudis après-midi, tu ne touches pas à ça!» lance M. Milot.

Pour certains choristes, il s’agit d’une première expérience en chorale.

«C’est une recherche de voix particulière et un désir de rencontre. Tout le monde veut chanter le mieux possible et apprend à découvrir les secrets de l’écriture musicale. Ensemble, on a tous appris à créer un son. Ce son, il est rempli de vécu. Du vécu de chacun des choristes retraités. Il se passe de quoi quand ils chantent et ils sont disposés à apprendre et à travailler. C’est exceptionnel», soutient le chef de chœur.

Il est temps

Pourquoi quitter la chorale à ce moment, même si la passion anime toujours Jacques Milot?

«Il faut savoir choisir quand partir. J’ai 75 ans et la santé me fait des signes. Je me rends compte que je gère moins bien le stress. C’est très difficile à prendre comme décision, mais je crois que la chorale pourra aller plus loin avec quelqu’un d’autre. C’est comme ça que ça fonctionne: tu vas chercher le maximum d’une personne et tu souhaites que la prochaine pourra encore plus faire progresser les choses», estime-t-il.

La relève sera assurée par Daniel Lemire, un ancien élève de Jacques Milot et guitariste, qui prend sa retraite éminemment.

Noël dans les hôpitaux

Ce que Jacques Milot retiendra de son passage comme chef de chœur à la Chorale la Mi-Temps, c’est avant tout les amitiés sincères et les rencontres.

Il va de soi que certains concerts le marqueront encore longtemps.

«Pendant le 375e de Trois-Rivières, on a donné deux concerts au Théâtre du Cégep. C’était quelque chose. On a aussi chanté avec les Petits Chanteurs à l’église Ste-Cécile. C’était littéralement bondé! J’ai aussi de bons souvenirs du temps de l’International de l’art vocal. Un autre beau souvenir, c’est lorsqu’on chantait à Noël dans les hôpitaux. C’était devant 80 ou 85 personnes. Ça avait un petit quelque chose de magique», raconte M. Milot.

Plus de chorales

«J’ai toujours aimé le chant choral et ça me désole de voir que ça n’existe presque plus dans les écoles. Je souhaite que les écoles se dotent d’une chorale. Ça permet aux enfants de chanter et ça équilibre une personne, d’une certaine manière. Le chant, c’est entier: ta voix, elle t’appartient, et c’est ton corps qui participe lorsque tu chantes. C’est profondément humain. Je pense que si ça revenait, le monde serait meilleur», conclut Jacques Milot.