Une galerie d’art nouveau genre

ARTS VISUELS. Alexandra Lambert, artiste en art underground, ne se reconnaît pas dans les galeries d’art traditionnelles. C’est pourquoi elle souhaite créer un tout nouveau genre de galerie d’art sur Internet.

Plus qu’une simple vitrine pour des artistes, cette plateforme Internet se voudra aussi un petit réseau social où les amateurs d’art pourront commenter les œuvres et où les artistes pourront échanger entre eux.

«Ce sera possible d’exposer des œuvres en ligne de façon plus traditionnelle pour vendre, puisque je prévois y ajouter une boutique en ligne. Chaque artiste aura aussi sa fiche personnelle. En fait, mon but est que l’artiste se dégage de toute tâche de commercialisation d’art afin que je m’en occupe à leur place», explique Alexandra Lambert.

Elle souhaite aussi se démarquer en se lançant dans la commercialisation de performances artistiques.

«Ça se voit en France et aux États-Unis, mais c’est plutôt rare au Québec. Je veux trouver une manière d’amener les performances artistiques vers le grand public. Par exemple, il serait possible de louer une performance pour un événement comme un mariage. L’autre option serait plus destinée aux collectionneurs d’art. Il s’agirait d’obtenir le document expliquant le déroulement de la performance et d’accorder les droits pour reproduire la performance», précise-t-elle.

La commercialisation d’installations l’intéresse aussi. «J’ai vraiment voulu monter un projet qui me plaît totalement, à la fois pour promouvoir mon art, oui, mais aussi pour donner de la visibilité aux autres artistes.»

Grâce à cette plateforme web, la jeune entrepreneure souhaite également aider les artistes à se professionnaliser.

«C’est difficile d’obtenir une première reconnaissance qui permet ensuite de demander des bourses, entre autres. Je veux donc mettre sur pied un comité de sélection qui, au terme de son travail, pourra donner une première reconnaissance des pairs à des artistes en processus de professionnalisation. C’est un premier pas important pour les artistes», indique Alexandra Lambert.

Jeunes Volontaires

Elle a développé son projet dans le cadre du programme Jeunes Volontaires du Carrefour jeunesse-emploi Trois-Rivières/MRC des Chenaux. Ce programme vise à soutenir des projets d’entrepreneuriat lancés par des jeunes âgés de 29 ans et moins.

Le projet d’Alexandra Lambert est encore en développement. Elle estime pouvoir lancer sa plateforme d’ici un an. Grâce au programme, elle bénéficie d’un soutien au revenu, ainsi que de suivis avec un agent de projet.

«Je vais y aller étape par étape. Au départ, le site sera simple dans sa facture, mais il sera complet et efficace», affirme-t-elle.

De l’administration à l’art

La jeune femme n’en est pas à ses premières armes en entrepreneuriat.

«Je viens d’une famille d’entrepreneurs. J’ai un parcours scolaire en administration et je fais aussi une certification en arts. Je voulais combiner l’art et l’administration.»

Elle a déjà mis sur pied trois événements d’arts et créé une galerie d’art dans un sous-sol du côté de Victoriaville. «Je veux vraiment démocratiser l’art et le rendre accessible à tous», conclut-elle.