Gala Artis: les stars ont dit…
Par Isabelle Laramée et Viviane Asselin | Présent sur le tapis rouge du 30e Gala Artis, nous avons parlé aux artistes québécois pour recueillir leurs impressions.
Dans la salle des médias: «Je m’amuse avec mes trophées. J’avais gagné trois Gémeaux l’an passé. Dans un des épisodes de la série Les beaux malaises, je plaçais mes trois Gémeaux dans mon bureau et je faisais ma scène. On va sûrement retrouver ce trophée Artis quelque part sur une tablette de la maison de Les beaux malaises!» – Martin Matte
«3 nominations, pour mes 3 émissions ce soir… je capotais! Ça me confirme que les gens apprécient et trouve, comme moi, que je suis à la bonne place. Je me sens bien à ma place plus que jamais. Il y a des moments où on est bien professionnellement, et personnellement. C’est merveilleux. […] Il faut une équipe avec une patience exceptionnelle pour travailler comme nous le faisons! J’ai une équipe autour de moi tissée serrée. Ce sont des gens très fort autour de moi qui réussissent à faire de moi quelqu’un de meilleur. Ils me protègent beaucoup en même temps et c’est important!» – Éric Salvail
On dirait que, d’année en année dans vos discours de remerciement, vous avez le désir de vous dévoilez un peu plus au public? «C’est des anecdotes… Veut veut pas, quand on écrit, quand on joue, quand on est devant le public, on est exposé à dévoiler une partie de nous. C’est une partie de moi que j’accepte, que j’aime, ce côté lunatique de moi qui regarde un arbre et qui trippe ou un mulot pendant une demie-heure. J’accepte ça, c’est ce qui fait que je suis bâti de même, que je joue comme ça et que j’écris comme ça.» – Claude Legault
«Le gala Artis et le mot habitude, ça ne va pas ensemble. Parce que chaque année, c’est comme un renouvellement d’amour. Je suis tellement reconnaissante, pleine de gratitude pour ces gens qui nous suivent, qui nous aiment et qui nous soutiennent. C’est extraordinaire. L’amour du public est un moteur. Parce que moi, je ne carbure pas à la haine ou au défi du tout. Moi, il n’y a que l’amour pour me faire avancer. Moi je veux travailler dans l’amour, dans la confiance et dans l’harmonie.» – Guylaine Tremblay
«Je suis content! Je crois que les gens ont apprécié et j’en suis fier. Comme animateur, il faut se rappeler que ce n’est pas ton propre gala. Ce n’est pas le gala de Charles! C’est le gala Artis. Un gala de Charles aurait certainement des blagues plus « crunchy »! Il faut qu’un gala soit équilibré. Il ne faut pas trop briller et faire briller les autres, vice versa.» – Charles Lafortune
«Il y a du stress, mais on était tellement préparé que j’avais hâte de la faire. Je crois que ça paraissait et le public l’a senti. Il ne faut pas oublier que les spectateurs sentent le malaise. Ce soir, on sentait que la salle savait que j’étais en contrôle même si je faisais des affaires qui n’avaient pas de bon sens.» – Charles Lafortune
«Il ne faut pas s’habituer, mais il ne faut pas bouder son plaisir. C’est sûr que c’est toujours énervant. Quand les nominations sortent et que tu n’es pas en nomination… (rires) C’est pour ça que c’est un métier dans lequel il ne faut pas se croire. C’est là où c’est le début de la fin. Mais quand tu te dis « cette année, c’est moi, l’année prochaine, ce sera quelqu’un d’autre », c’est parfait. […] Je n’ai pas arrêté d’en prendre des risques dans ma vie. Donc ce n’est pas ça qui me fait peur. Un gala Artis, on dirait que c’est plus facile avec les années – peut-être que je me trompe, mais c’est que tu connais tout le monde. C’est des chums… Je pense que ça va être un party.» – Guy Jodoin, qui sera animateur du gala Artis l’an prochain
«L’énergie, c’est les gens autour qui me la donnent. C’est ma famille – j’ai de bons enfants, ça va bien… Et j’aime mon travail. Quand tout ça est agencé, je ne dirais pas que c’est la vie parfaite – j’ai hâte à mes vacances –, mais j’aime ce que je fais. […] Quand tu reçois ça, tu te dis: « ok, tu es dans la bonne direction ». Ils auraient pu voter pour n’importe qui, mais c’est pour moi qu’ils ont voté. Pour moi, c’est le plus beau moment» – Dave Morissette, sur le secret de sa discipline de vie.
«Les récompenses varient selon les années. Si j’avais 40 ans, ça me ferait autre effet. Après 41 ans de métier, que les gens me disent qu’ils m’approuvent me fait particulièrement chaud au cœur. Je n’en suis plus à l’âge d’ambitionner ce genre de chose là. Je ne cours pas après les honneurs. Mais les honneurs arrivent à moi! J’ai commencé dans des salles où il n’y avait que 16 spectateurs. Aujourd’hui, je joue dans des téléséries, dans de magnifiques pièces de théâtre devant une salle comble. Ça prouve que j’ai réussi à créer un lien avec mes contemporains. C’est ça le but d’un artiste.» – Guy Nadon
Comptez-vous vos trophées? «Non, je ne les compte pas, ils m’ont dit que j’en avais 17! (Rires) En fait, oui, je les compte parce qu’il y a un respect à chaque fois. Si tu les gagnes, c’est qu’il y a un respect du téléspectateur et je me dis qu’il y a plein de téléspectateurs qui ont voté pour moi. Mes trophées sont tous à la même place, et j’y fais attention.» – Pierre Bruneau
«Ce trophée en est un d’équipe et c’est pour ça que je l’ai fait monter sur scène avec moi pour recevoir le prix. Je suis en nomination depuis des années et les gens me disent toujours la même chose: « C’est l’fun de se réveiller avec vous le matin, vous nous mettez de bonne humeur et maudit que vous avez une bonne équipe! » J’ai beau dire merci à mon équipe, ce soir je voulais qu’ils sachent vraiment ce que c’est! Personne ne voulait monter et c’est rare que je prenne un ton autoritaire pour leur parler. Je leur ai dit de monter avec moi! Je les voyais mal à l’aise, mais je voulais qu’ils vivent ce moment et qu’ils sentent cette magie-là! Parce que je les aime et que c’est avec eux que je danse chaque matin!» – Gino Chouinard
«Ça me donne des ailes. Quand on sent que le public aime notre travail, ça nous donne le droit de prendre des risques et d’essayer de nouvelles affaires. Un acteur qui a confiance est un acteur qui est libre et qui ose. Ce trophée est comme un gage de confiance qui me permet de m’épanouir dans mon métier.» – Julie Le Breton
«Je suis surpris chaque année. Pendant 4 ans, je n’ai pas gagné, et là, ça fait 2 années de suite que je gagne. C’est comme un va-et-vient de la mer, ça va, ça vient, ça ne veut pas dire que ça arrive à chaque année. […] «L’amour du public, ça aide à continuer. Mais c’est surtout que j’aime ça; fondamentalement, j’aime ça. Et là, j’ai une nouvelle émission le midi où j’anime une ligne ouverte. J’adore ça, parce que ce sont mes anciennes amours. J’ai fait de la radio pendant des années au Saguenay, je faisais de la ligne ouverte. Donc c’est comme un retour à la source même de la communication, parce que tu parles avec tes auditeurs.» – Denis Lévesque
«Je suis très content d’être en nomination dans la catégorie d’artistes d’émissions jeunesse. J’ai la chance de jouer dans L’appart du 5e, que les jeunes écoutent. Ils ont décidé de me mettre en nomination. Je les remercie vraiment! On verra ce qui va se passer ce soir! […] Je travaille toujours sur mon premier long-métrage. Je l’ai d’ailleurs soumis aux institutions. On attend les réponses! Je vais rester vague sur le sujet, mais le film parle du milieu scolaire chez les jeunes.» – Yan England
«C’est toujours l’fun quand le monde aime ce qu’on fait. Ce qui est agréable, c’est que je travaille pour les jeunes, et les jeunes sont contents, ils aiment ce que je fais. C’est une récompense d’être en nomination. Gagner ou pas, déjà d’être ici, c’est déjà gagnant. On est très flatté, et je suis bien content. […] C’est fou à quel point j’avais l’impression d’être dans une côte à 25% d’inclinaison, à vélo, et je pédalais à 180 battements/minute. Je pense que cette année, avec l’arrivée de mon spectacle, la fin de Vrak la vie, j’ai l’impression que les gens vont s’ennuyer.» – Philippe Laprise
«Que le personnage de Sylvain Régimbald se retrouve encore une fois dans ce line-up, c’est merveilleux. C’est cliché, mais c’est vrai!» – Éric Bruneau
«Ça s’annonce une soirée sous le signe de l’amitié. Malheureusement, Pascale (Buissière) ne pouvait pas être là. Je l’avais même invitée à se joindre à nous, puisque mon conjoint n’a pas pu venir. Elle ne pouvait pas, car justement c’était trop dernière minute!» – Sonia Vachon
«Je suis vraiment reconnaissante d’être en nomination pour plusieurs de mes rôles. C’est un plaisir qui se renouvelle chaque année. Malheureusement, Pascale [Buissière] qui joue à mes côtés dans Complexe G ne pouvait pas être là. Je l’avais même invitée à se joindre à nous, puisque mon conjoint n’a pas pu venir. Elle ne pouvait pas, car justement, c’était trop à la dernière minute!» – Anne Casabonne
«L’amour du public m’a permis d’avoir assez de liberté. Le fait que les gens m’aiment beaucoup, ça me permet de faire ce que je veux. Et en faisant ce que je veux, je suis parfaitement heureux, et visiblement, ça a l’air de rendre heureux les gens qui me permettent d’être heureux. Si les gens ne m’avaient pas aimé, on n’aurait même pas cette discussion-là ce soir.» – Guy A. Lepage
«J’ai dit à Charles (Lafortune) que c’était le meilleur et que c’était son gala! C’est le trentième et il n’y a que lui qui est capable de l’animer comme ça. Je lui ai dit de ne pas se casser la tête. Il sait ce qu’il avait à faire. Je lui ai conseillé de rester lui-même et je suis convaincu que ça va bien aller!» – Sophie Prégent
«C’est toujours une surprise, on ne s’attend jamais à ça et, quand ça arrive, on se dit « ben voyons, est-ce qu’ils se sont trompés de personne? » Mais ça fait très très plaisir.» – Anne Dorval
«On fait du travail pour le public, pour que le public nous accompagne, nous suive et tout. C’est extraordinaire, je suis vraiment choyé, je suis un privilégié.» – Pierre Bruneau