François Bellefeuille, 2e enfant, 2e spectacle

HUMOUR. Le très coloré François Bellefeuille était de passage à Trois-Rivières afin d’y poursuivre la tournée de son deuxième spectacle intitulé «Le plus fort au monde». Rappelons que son premier spectacle avait remporté le prix «Spectacle d’humour/meilleur vendeur» en décembre dernier.

D’emblée, le Trifluvien d’adoption se décrit plus mature… et moins criard!

«C’est un spectacle plus personnel. C’est le même personnage de scène qui est plus mature, mais qui a gardé sa folie. Je me suis inspiré de ma vie et de mon enfance, tout en parlant de la réalité d’avoir de jeunes enfants. Mais je parle aussi de plein d’autres choses comme de l’environnement et du fromage cottage, en plus des petits sujets anodins qui me permettent de péter ma coche. Ça reste autant intéressant pour les gens qui n’ont pas d’enfants. J’ai ramené des numéros d’écran comme dans mon premier one-man-show», confie-t-il.

«J’ai l’impression que je contrôle encore mieux mon univers et que je suis un meilleur humoriste que j’étais lors de ma première tournée. Je suis encore plus fier de ce show-là. Je passe également au travers mes photos souvenirs et beaucoup de ces photos-là ont été prises à Trois-Rivières. Ça ajoute une couche de nostalgie de plus au fait de jouer ici.»

Il conserve d’ailleurs de très bons souvenirs de Trois-Rivières.

«J’ai une fibre nostalgique et ma mère a vendu la maison où j’ai grandi. J’aime retourner dans le quartier où on habitait et j’aimerais ça pouvoir revenir coucher à la maison quand je reviens faire des spectacles. C’est magique! Je reviens voir les quartiers où j’ai grandi et c’est le fun de voir une ville qui évolue. C’est le fun aussi de voir les choses qui sont demeurées identiques», explique-t-il.

Son premier spectacle s’est avéré être un grand succès, incluant plus de 300 000 billets vendus. L’humoriste aime la pression qui vient avec son deuxième one-man-show.

«Je carbure à la pression! C’est le charbon qui brûle pour que la fournaise de création se fasse aller. C’est le fun et pour l’instant, le succès semble me sourire encore. J’en profite pendant que ça passe et tant mieux si les gens ont du plaisir. J’aime la pression! Je suis un perfectionniste et un travaillant. Je veux toujours que le show soit vraiment bon. Chaque soir, je trouve important de donner un spectacle sans faute.»

François Bellefeuille présente son deuxième spectacle solo intitulé «Le plus fort au monde»

Deux spectacles par soir

L’humoriste a pris la décision, parfois, d’offrir deux spectacles consécutifs comme ce sera le cas le 16 juin à Trois-Rivières. La première représentation s’amorcera à 19h, tandis que la deuxième est prévue pour 21h30.

«C’est que mon fils de deux ans et demi commence à le réaliser lorsque je quitte et il n’aime pas ça quand papa part travailler. Parfois, je les amène avec moi et lui tripe bien raide à voir les loges et les grandes salles», explique-t-il.

«J’essaye d’organiser ma tournée en conséquence de la famille. En faisant un double show, ça me permet de libérer mon mercredi. Je donne donc le même nombre de shows par semaine, tout en ayant une journée de plus à la maison. Et j’adore ça! Souvent, on dirait que ce serait plus dur pour les spectateurs de m’écouter deux shows de suite, tandis que de mon côté, ça va quand même bien. Ces journées-là, je vais rester tranquille à la maison. Je n’irai pas magasiner l’après-midi, car ça m’épuise magasiner», conclut-il.

Entrevue «Qui est le plus fort…»

À la maison, qui est le plus fort de la famille?

«Ma blonde, c’est le pilier de la famille. C’est aussi la stabilité pour les enfants tandis que moi, je pars dans des trips. Mais si j’ai quelque chose en tête, je suis borné et c’est sûr que ça va se faire. C’est elle qui a le volant entre les mains, et c’est tant mieux ainsi.»

Qui est le plus fort côté patience?

«Ouf, nous sommes impatients tous les deux. En famille, je suis peut-être un peu plus patient. Ma blonde est énergique et toujours de bonne humeur, mais quand même impatiente. Moi, je suis un peu plus bougon et soupe au lait, tout en boudant de temps en temps. Mais j’ai de la patience avec les enfants.»

Qui a le côté –gaga– le plus fort?

«C’est moi! Je suis un papa gâteau et une chance que ma blonde est là, car je dirais non à rien! Grâce à elle, nous aurons deux citoyens corrects, alors que moi, j’en ferais deux enfants gâtés qui n’ont pas bon sens.»

En humour, qui est le plus fort en stand-up au Québec?

«De mon côté, je veux être le meilleur de moi-même. J’espère encore m’améliorer et je pense que pour devenir un humoriste au sommet de son art, il faut une bonne période de 20 ans. J’ai plusieurs noms en tête, mais si les gens veulent découvrir du monde top outre les grands noms, je suis extrêmement épaté par Simon Gouache, Simon Leblanc et Adib Alkhalidey. J’adore ce que Pierre-Luc Pommerleau fait également. Mais si vous voulez voir du vrai stand-up à l’américaine, j’irais avec Simon Gouache.»

Qui est le conteur le plus fort?

«Simon Leblanc raconte beaucoup et il a une manière très punchée de le faire. Et je terminerais en disant que je suis le plus fort pour faire une toast mayonnaise, sauce piquante et œuf. Avec un œuf cuit au micro-ondes!»