«Faire du cinéma, c’est une aventure formidable» – Michel Audy

Ciné-Campus a décidé, lui aussi, de participer activement aux célébrations des Fêtes du 375e anniversaire de Trois-Rivières. Il profite de l’occasion pour rendre hommage aux artisans trifluviens qui ont apporté leur contribution à la culture cinématographique québécoise du cinéma.

La série de soirées débute ce jeudi 15 janvier, pendant laquelle on mettra en relief l’œuvre d’Albert Tessier, de Léo Plamondon, de Léo Cloutier et de Michel Audy. Ce dernier, véritable passionné du septième art, est le seul des quatre personnages encore vivants. «Faire un film, c’est une aventure en soit, expose-t-il. C’est extrêmement enrichissant sur le plan humain, parce qu’on fait des rencontres formidables. De plus, on vit des expériences hors du commun. Tes films, tu les vis.» Il se rappelle son documentaire Les transporteurs des Mers, traitant sur la vie des marins sur des bateaux de marchandises. Ce film l’a amené à parcourir l’Atlantique, la Manche et plus.

Il somme que pour être cinéaste, il faut énormément faire preuve de curiosité. «La deuxième chance que j’ai dans la vie, c’est d’être sensible de nature aux gens et au monde qui m’entourent, une capacité important pour un artiste.»

Toujours tourner dans la région

Pour Michel Audy, il n’a jamais été question de s’expatrier vers Montréal pour vivre de son art. Il se rappelle qu’on lui a longtemps cassé les oreilles pour qu’il s’y établisse. «De toute façon, si un français aime mon film, ça ne fait pas de différence pour lui si le long métrage a été tourné à Montréal ou à Trois-Rivières.» Dans le cadre de certaines productions, il est même allé jusqu’à faire fermer certaines rues dans la ville pour tourner.

Du cinéma jusqu’à la mort

Quand on lui demande s’il arrêtera un jour de produire, M. Audy est catégorique. «J’espère pouvoir faire des films jusqu’à 94 ans!» D’ailleurs, il fourmille de projets : Hurlement dans la nuit est actuellement en postproduction et il projette tourner un autre film cet été. Le cinéaste Michel Audy a eu la piqûre du cinéma à l’adolescence. À l’âge de vingt ans, en 1968, il a commencé sa carrière de réalisateur professionnel. Par la suite, il a complété sa formation à l’Office National du film du Canada sous la supervision de cinéastes comme Claude Jutra, Denys Arcand, Gilles Carle. Au cours de sa carrière, il a œuvré dans le domaine du cinéma de long et court métrage, de la télévision éducative et de la radio éducative.