Deux Trifluviens au cœur du milieu artistique

Gérer de gros noms du showbiz québécois, détenir sa propre agence et avoir son bureau au cœur du marché des affaires à Montréal : voilà un rêve pour certains et une réalité pour d’autres tel que le Trifluvien, Éric Young. Depuis un peu plus de deux ans, il travaille avec des artistes comme Messmer, Peter Macloed, Jean-Michel Anctil et Annie Villeneuve et détient, avec son père André Young, l’entreprise spécialisée dans la production de disques et de spectacles Entourage.

«À un moment donné, j’ai senti que je plafonnais là où j’étais rendu, explique Éric Young. Puis, le privilège de lancer ma propre compagnie s’est présenté à moi. Étant donné que j’aime le risque et les défis, je me suis jeté à l’eau.»

Sa passion pour le milieu des artistes a débuté au milieu des années 90, alors qu’il diffuse des spectacles en province avec sa compagnie de diffusion de l’époque. Par la suite, il se joint au promoteur international Donald Tarlton, mieux connu sous le nom de Donald K. Donald. Ainsi, il continue la diffusion provinciale et s’implique au sein de l’agence DKD pour la représentation d’artistes.

En 2001, il accepte de prendre les commandes de l’agence Juste Pour Rire. Après avoir contribué au redressement des départements de productions et de ventes, il quitte ses fonctions en 2005. «C’est à ce moment là qu’il m’a appelé pour que je lui donne un coup de main, se rappelle son père André Young, aussi président de la compagnie et homme bien connu du milieu trifluvien. Il m’a parlé de son projet, notamment de celui de propulser la carrière de Messmer. L’idée m’a semblée intéressante à moyen terme.»

M. Young s’occupe davantage de l’administration d’Entourage, ce qui lui demande de faire plusieurs aller-retour entre Montréal et Trois-Rivières. Son fils, aussi producteur assure, quant à lui, le rôle de directeur général. L’entreprise comprend une maison de management; de production et de diffusion de spectacles; de production de disques; de production télévision et nouveaux médias; d’édition; et une agence de spectacle de tournée, de festival et d’événement corporatif. «Partir son entreprise demande énormément de sacrifices, précise Éric Young. Nous avons investi beaucoup de temps et d’argent. On travaille dans les ligues majeures : on a mis 900 000$ dans le spectacle de Messmer.»

Multiplateforme

Étant donné les possibilités qu’offrent dorénavant le marché, l’entreprise souhaite que ses artistes touchent à un maximum de sphères possibles. «Avec la réalité du marché des albums, on n’a pas le choix de se tourner vers d’autres moyens de production, indique le producteur. Je veux que mes artistes puissent faire des émissions de télévision, qu’ils se produisent en spectacle, etc.» Il soutient que c’est tout de même ici qu’il a appris son métier; c’est à Trois-Rivières qu’il a produit ses premiers artistes aussi grâce au coup de pouce de Stéphane Boileau du Festivoix et François Lahaye. Il souligne qu’il pourrait éventuellement organiser des projets spéciaux dans sa ville natale.