Des visées internationales pour les Productions GÉBÉ

L’auteur-compositeur-interprète trifluvien réunit son côté très planificateur et gestionnaire à son côté très artistique pour lancer les Productions GÉBÉ.

Ce nouveau label offre déjà des services à une dizaine d’artistes émergents et moins émergents de talent, dont Philippe Routhier, Nathalie Bellerive, Daniel-Joseph Lavoie et, sur un plan plus régional, Daniel Morissette et Dany Carpentier. Le portrait musical des artistes représentés est varié, valsant de l’instrumental au hip-hop en passant par le blues.

«Je souhaite venir en aide à des artistes émergents et moins émergents qui ont déjà produit, mais sans avoir les connaissances pour promouvoir leur album. Ce sont des choses que j’aime beaucoup travailler. Mon objectif est d’armer les artistes pour affronter les années à venir et leur donner des outils pour qu’ils puissent développer leurs trucs de façon la plus autonome possible. C’est une peu une façon de donner au suivant», précise Guy Brière.

L’auteur-compositeur-interprète peut compter sur sa vaste expérience dans le milieu musical. Il compte à son actif trois albums professionnels et plus de 225 spectacles en carrière à travers le Québec et la France. Il a également récupéré ses droits de distribution et gère maintenant sa carrière de façon indépendante.

Ça faisait un bout de temps que l’artiste songeait à cette idée. Il s’apprêtait à entreprendre une tournée de spectacles suivant le lancement de son album Bipolaire lorsque la pandémie a frappé.  «Je n’étais pas prêt à me lancer dans la production d’un nouvel album, confie-t-il. Je me suis dit que ça pouvait être le bon moment pour mettre en branle cette idée que j’avais derrière la tête, surtout que j’avais été bien occupé et que je n’avais jamais le temps de m’y consacrer.»

Il remarque également que son entourage regorge de musiciens talentueux, mais que leur potentiel n’a pas été exploité au maximum.

«Il manque parfois un petit coup de pouce. Avec mon expérience des 15 dernières années, j’ai acquis des connaissances en matière de distribution, de production, de promotion et du fonctionnement d’organismes comme la SOCAN pour obtenir du financement. Les artistes sont souvent moins au courant de ces aspects, mais c’est très important aussi. C’est maintenant mon rôle de les soutenir», précise Guy Brière.

«Mon objectif est de leur donner des connaissances pour qu’ils deviennent de plus en plus autonomes. Je veux travailler avec des artistes qui ont envie de se développer sur le long terme et s’impliquer dans leur carrière. Si je compare avec ma situation, c’est mon troisième album qui me permet de prendre davantage on envol. C’est au terme d’années de sacrifices et d’investissement, raconte-t-il. C’est ce que j’aimerais inculquer aux artistes : travailler sur le long terme. C’est beaucoup d’y croire, de foncer, de travailler et de se donner les moyens pour avancer et progresser dans le milieu de la musique.»

À l’assaut de la France!

Guy Brière ne souhaite pas seulement se concentrer sur le marché régional avec les Productions GÉBÉ. Il espère développer davantage un marché international. Déjà, trois artistes de la France se sont joints aux Productions GÉBÉ.

«Je pense que le marché français est de plus en plus accessible aux artistes québécois. Avec le Web, les plateformes d’écoute et les réseaux sociaux, c’est plus simple de se faire des contacts. Quand je joue en France, je ne m’attends pas à faire de grandes salles, mais en tissant des liens avec des artistes sur place, on arrive à jumeler des tournées. Le marché européen est énorme. Passer à côté, c’est de passer à côté d’un marché important», fait remarquer Guy Brière.

«Je veux vraiment créer des partenariats avec des artistes d’ici et de la France afin de permettre à des artistes d’ici d’aller performer là-bas et vice-versa», ajoute-t-il.

La signature de Jayleen Mc Carty, une auteure-interprète de Nantes, s’inscrit notamment dans cette idée d’ouvrir les contacts avec la France. L’artiste a récemment lancé son EP sous la bannière des Productions GÉBÉ. «C’est une bonne vitrine internationale. Les choses bougent beaucoup de son côté. Ça nous a aussi permis de faire de premiers contacts en Europe», note-t-il.

Le label est aussi allé chercher Mickaël Guerrand et Martial Sancey, deux autres auteurs-compositeurs-interprètes de la France.

Deux carrières menées de front

Guy Brière ne compte pas abandonner la musique pour autant. Il a d’ailleurs bien hâte de reprendre sa tournée de spectacles, annulée au début de la pandémie.

«Je ne veux pas faire des Productions GÉBÉ une méga boîte de productions puisque je souhaite conserver ma carrière musicale aussi, faire des spectacles. On donne donc un gros coup en partant, mais je crois que je pourrais représenter un maximum de 15 à 20 artistes, question de les aider correctement, aussi. Certains prendront possiblement leur envol plus vite que d’autres ou décideront de gérer leur carrière de façon autonome. Je ne veux pas lâcher le côté créatif de la musique», indique-t-il.

Il prévoit aussi retourner présenter des spectacles du côté de la France lorsque la situation le permettra. Sa musique fait son chemin de l’autre côté de l’Atlantique. Sa chanson «N’allez pas croire» y connaît un beau succès. Près de 50 radios à travers la France, la Belgique, la Suisse et la Guadeloupe ont diffusé la musique du Trifluvien. Un nouvel extrait, «Jimmy la frime», y est également lancé ces jours-ci.

Entretemps, il s’active à relancer les diffuseurs afin de proposer de nouveau son spectacle, en espérant pouvoir remonter sur une scène à l’été.

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«Jimmy la frime» finaliste

Guy Brière se retrouve parmi les cinq finalistes d’un concours présenté sur ICI ARTV dans le cadre de l’émission «Tout simplement country» animée par Guylaine Tanguay. Sa chanson «Jimmy la frime» a été retenue parmi les cinq finalistes. Cette finale coïncide avec le lancement de la chanson dans les radios d’Europe. Le vainqueur sera dévoilé le 30 avril.