Au-delà du traditionnel concert classique

MUSIQUE. Le violoniste québécois de réputation internationale Alexandre Da Costa viendra présenter son spectacle Stradivarius à l’opéra à Trois-Rivières à la fin du mois. Accompagné d’un ensemble à cordes d’une dizaine de musiciens, il interprétera une sélection de grands airs d’opéra, de Carmen  de Bizet à Roméo et Juliette de Prokofiev, en passant par Turandot  de Puccini.

Que réservez-vous aux spectateurs trifluviens?

«C’est plus qu’un traditionnel concert de musique classique. Le spectacle va plus loin. Il y a notamment un côté visuel et la technique qui s’ajoutent. Les éclairages sont dignes d’un spectacle pop, la mise en scène est bien ficelée et il y a des costumes. La qualité sonore est aussi de haut niveau. On veut faire vivre des moments magiques. J’aimerais exporter ce spectacle à l’extérieur de la province à la fin de la tournée panquébécoise.»

L’industrie de la musique classique peut sembler plus rigide dans son format. Quelle est la place d’une méga-production comme la vôtre comparativement aux concerts dans une formule plus traditionnelle?

«Ce genre de production se fait peu, car ça prend beaucoup de temps à faire éclore. Le spectacle est vraiment différent. On sent qu’on éclate les frontières de la musique classique. Avec ce spectacle, je m’adresse aussi aux gens qui aimeraient assister à un concert de musique classique, mais qui trouvent le format rigide. Je pense qu’on est rendu là avec toute l’offre de musique et de spectacles de nos jours. Ce serait une erreur de penser qu’on n’a pas à évoluer, mais je crois que les deux modes, plus classiques et plus éclatés, doivent cohabiter.»

Vous avez la chance de jouer avec un Stradivarius. Qu’est-ce que ça apporte de plus ou de différent à votre musique?

«Ce Stradivarius est un prêt pour les neuf prochaines années de la part d’amis du Québec. Il date de 1701. Ça apporte une toute nouvelle dimension. Il a un son particulier, beau et perçant. C’est un instrument qui a plus de 300 ans. C’est comme si on jouait sur la Joconde! Cet instrument a traversé de grands événements mondiaux et ça transparaît dans le son. C’est magique à écouter. J’en parle un peu dans le spectacle pour que les gens comprennent ce que ça implique d’avoir cet instrument.»

Alexandre Da Costa: Stradivarius à l’opéra | Salle J.-Antonio-Thompson | 23 février, 20h | Billets: 819 380-9797 ou enspectacle.ca