«Debbie Lynch-White est née pour jouer La Bolduc»

CINÉMA. Le film La Bolduc sortira en salle ce vendredi 6 avril. Réalisé par François Bouvier (30 vies/ Les hauts et les bas de Sophie Paquin/ Ruptures), il met en vedette, entre autres, Debbie Lynch-White (Unité 9) et deux Trifluviennes, soit Laurence Deschênes (O’) et Rose-Marie Perreault (Ruptures).

Le scénario retrace la vie de Mary Travers Bolduc, alias La Bolduc. On y voit sa carrière fulgurante, son mariage difficile et sa relation touchante avec sa fille aînée, Denise. Elle jouait d’ailleurs du piano sur les disques de sa mère et elle rêvait de devenir actrice à Hollywood.

L’actrice Debbie Lynch-White se retrouve au cœur de l’œuvre alors qu’elle y incarne le premier rôle.

«Lorsqu’on m’a annoncé que j’allais auditionner pour La Bolduc, j’ai fait  »Ô mon Dieu, c’est à moi ce rôle. Il faut que je fasse ça! » Je sentais déjà que c’était pour moi. L’audition a duré deux heures. On a ensuite attendu deux ans alors je me suis bien préparée. J’ai fait beaucoup de recherches, j’ai visité le Musée de La Bolduc en Gaspésie et j’ai rencontré sa fille Fernande. Je chante depuis que je suis toute petite alors c’était parfait comme rôle, car ça ralliait les deux choses que j’aime le plus, soit jouer et chanter», confie-t-elle.

«François (Bouvier) est un excellent réalisateur. Il est structuré, il connaît bien tout ce qu’il veut raconter et il dirige tellement bien, avec une grande sensibilité et une grande précision. C’est un bon capitaine de bateau qui nous laissait toujours proposer des idées. (…) Ça n’arrive pas souvent dans une carrière de pouvoir vivre une rencontre entre une actrice et un personnage historique. C’est du bonbon et un privilège pour moi. Et je souhaite à tous mes collègues de pouvoir vivre ce genre d’accomplissement.»

Ce sont deux Trifluviennes, soit Laurence Deschênes (11 à 14 ans) et Rose-Marie Perreault (15 à 25 ans), qui incarnent le rôle de la jeune Denise.

«Denise est vraiment une petite fille très allumée et en admiration avec sa mère. C’est un beau personnage. Elle est gênée, mais elle parle vraiment beaucoup. (…) C’est un privilège de jouer avec de tels acteurs. Je dis souvent que chaque jour de tournage est une école. Ils te conseillent et tu en sors grandie. Ils sont si généreux et ça te pousse à ton maximum d’être aux côtés de grands acteurs comme ça», raconte Laurence Deschênes, bien connu pour son rôle d’Ann O’Hara dans le téléroman O’.

«J’ai travaillé avec François (Bouvier) sur Ruptures et il m’a proposé ce rôle», témoigne pour sa part Rose-Marie Perreault, qui incarne la fille de Jean-Luc De Vries dans Ruptures et qui a participé à six autres films après le tournage de La Bolduc. «D’incarner quelqu’un qui a déjà existé représentait un gros défi pour moi. Je ne voulais pas trahir son histoire, mais bien lui rendre hommage. C’était un bon stress. Ça ne m’était jamais arrivé d’incarner une vraie personne, surtout que Denise voulait être comédienne, mais avec la symbolique de l’époque, on lui a vraiment dit que sa place était à la maison.»

«C’était génial jouer avec Debbie (Lynch-White). Elle est vraiment généreuse. Pour elle, c’est un défi de taille et une lourde charge qui était mise sur ses épaules. Malgré son stress probable, elle arrivait sur le plateau à l’écoute et avec cette facilité de tourner à ses côtés. Elle considérait tout le monde comme étant son égal, et je trouve que c’est très humble et très apprécié de tous», ajoute-t-elle.

Le film La Bolduc est une réalisation de François Bouvier.

«Les gens doivent s’attendre à connaître un personnage que tout le monde connaît, mais que personne ne connaît. C’est important de la connaître, car ce fut la première auteure-compositrice-interprète du Canada français. C’est une femme qui était une méga star et qui était une Céline Dion de son temps. C’est une femme qui a pris la parole et qui a chanté l’univers des gens modestes. C’était une blogueuse avant son temps. On s’est concentré davantage sur les années 30, là où elle est devenue cette star», souligne-t-il.

«Pour ce qui est de Debbie (Lynch-White), sur papier, c’est elle que je souhaitais avoir. Après l’audition, c’était certain que c’était elle. Je répète souvent la phrase du distributeur qui dit  »On dirait que Debbie (Lynch-White) est née pour jouer La Bolduc ». On regarde le film et c’est impossible d’imaginer quelqu’un d’autre dans ce rôle-là. La formule est parfaite alors c’est pour ça que je le répète souvent d’ailleurs.»

Émile Proulx-Cloutier, Bianca Gervais, Luc Senay, Yan England, Serge Postigo, Paul Doucet et Germain Houde font également partie de cette production.