Dans les coulisses de Vive nos divas du Cirque du Soleil
Le spectacle Vive nos divas du Cirque du Soleil, présenté à l’Amphithéâtre Cogeco à compter du 20 juillet, prend de plus en plus forme. À quelques jours de la première, les médias ont eu accès aux coulisses de la préparation du spectacle.
Le rouge à l’honneur!
La couleur rouge sera prédominante tout au long du spectacle, à la fois dans les costumes, le maquillage et les accessoires. « Le rouge est arrivé comme une évidence, souligne Lydia Bouchard, metteuse en scène du spectacle. J’ai eu envie d’adopter une position très forte sur le plan visuel. On parle d’un village qui voyage. Je souhaitais créer une unicité sur scène quand toute la compagnie est ensemble. Le rouge, c’est la force, mais aussi la symbolique de l’amour. »
Des maquillages personnalisés
À l’arrivée des médias dans la salle de maquillage, des artistes apprivoisaient tranquillement le maquillage de leur personnage. Ce matin, il y a le Berger, l’Écrivaine, l’Apicultrice, Môman et le Roi veuf. Chaque maquillage comporte une vingtaine d’étapes bien documentées. Les artistes doivent consacrer entre 45 minutes et une heure pour sa réalisation.
« Ils ont pas mal tous la même base de maquillage, mais on la modifie pour chacun afin de leur donner leur propre personnalité, explique Audrey Toulouse, conceptrice des maquillages. Ils ont tous leur document pour suivre la réalisation étape par étape. En cohérence avec l’univers visuel du spectacle, j’ai opté pour un maquillage monochrome en camaïeux de rouge, mais je veux aussi faire en sorte de garder les personnages attachants et accessibles. »
Le Berger portera un afro de fleurs; l’Apicultrice arbore de petits monarques, tandis que l’Écrivaine aura des mots inscrits sur le visage qui viendront s’harmoniser à son costume.
« Je me suis beaucoup inspirée par les mouvements tirés des solos des personnages pour concevoir les maquillages afin de mettre différents éléments en valeur. Par exemple, j’aime beaucoup travailler le cou des artistes ayant un numéro aérien pour davantage découper les mâchoires ou créer une asymétrie », précise la conceptrice des maquillages.
Deux fois plus d’accessoires à créer
Deuxième arrêt: l’atelier de conception d’accessoires chapeauté par Alain Jenkins. Sur le chemin, on aperçoit des herbes hautes, un sac écarlate bien chargé ainsi qu’un assemblage de chandelles qui recréent un feu de camp stylisé, digne des divas.
Le concepteur des accessoires n’en est pas à son premier spectacle de la série Hommage du Cirque du Soleil à Trois-Rivières, ayant participé à la création des accessoires sur les trois derniers spectacles pour lesquels il créait généralement une quinzaine d’éléments. Cette fois-ci, on lui a demandé de doubler le nombre d’accessoires!
« Cette production-ci se distingue aussi pour le nombre d’accessoires qu’on a doublé. Ça s’y prêtait bien. Lydia [Bouchard] aime quand tout le monde a quelque chose à faire sur la scène. Les accessoires sont de petits ajouts qui sont faits pour bonifier les scènes. Ça permet d’ajouter du mouvement à certaines scènes aussi, à habiller des moments précis. Lydia aime le visuel de l’origami, ce qu’on a exploité dans différents accessoires », détaille-t-il.
C’est le cas d’une chaise à porteurs qui sera utilisée lors d’une procession durant le spectacle et dont la forme rappelle un cygne en papier plié. Des artistes étaient d’ailleurs sur place pour tester la fameuse chaise.
À l’instar des autres éléments visuels, la couleur rouge prédomine, ce qui s’avère tout de même un défi pour l’équipe de création des accessoires. « On joue avec différentes teintes de rouge. Ça représente un beau défi parce que ce n’est pas une couleur facile à éclairer pour les accessoires. Il faut bien y penser dans notre conception pour que les différents éléments ressortent bien sur scène », précise Alain Jenkins.
Des costumes beaux…et sécuritaires!
Dans l’antre des costumes de Nicolas Vaudelet, des couturières s’activent pour compléter la ribambelle de costumes qui seront utilisés pour le spectacle. Elles travaillent notamment sur cette robe faite de lettres d’amour que revêtira l’Écrivaine. Tout autour d’elles, les supports à vêtements sont remplis de vêtements rouges. Quelques touches de noir, de doré et de gris argenté ressortent du lot.
« Tout ce rouge, c’est une prise de position forte parce que ça affecte tous les éléments. De mon côté, c’est facilitant, car ça nous permet d’unifier les matériaux. On utilise notamment du velours pour différents éléments sur les costumes. Le rouge, c’est la vie, l’amour, la passion, la force! C’est aussi une couleur fétiche pour la scène », indique le concepteur des costumes qui s’est laissé inspirer par les personnalités portées par les personnages du spectacle, ainsi que le symbolisme entourant la femme et les cartes de tarot.
« Les dessins de ces costumes ont évolué au fil de nos discussions avec Lydia et des artistes. Quand on conçoit un costume pour le cirque, on ne doit pas laisser l’esthétisme de côté, mais on pense à sublimer les mouvements des artistes. Il y a aussi l’aspect de la sécurité qui est primordial, car le costume ne doit pas entraver les mouvements des artistes ou poser un risque de sécurité dans les performances », souligne-t-il.
Deux jeunes Phénix
Dans une scénographie inspirée de la force de la nature, le public découvrira un univers bucolique et épuré, dans lequel une jeune reine guidant son peuple chemine de tableau en tableau, de paysage en paysage, le regard tourné vers l’avenir.
Colette Lemay, 12 ans, et Anais Gonzalez, 13 ans, se partagent le rôle de Phénix, le rôle phare de la jeune reine. « Ça nous prenait une jeune femme de la nouvelle génération pour diriger ce village qui migre. Pour ce rôle, il nous fallait une personne solide vocalement. Elles occuperont le rôle en alternance, ce qui évite de mettre toute la pression sur seulement l’une d’elles, en plus que le personnage est sur scène pendant une cinquantaine de minutes », explique Lydia Bouchard.
Les deux adolescentes sont emballées par le défi qui les attend. Toutes deux rêvent de poursuivre une carrière d’artiste.
« Je chante depuis que je suis petite. J’adore chanter, mais aussi être actrice et comédienne. Mais le chant, c’est vraiment ma passion », raconte Colette Lemay. « J’ai toujours été passionnée par le chant et la musique, renchérit Anais Gonzalez. Je suis des cours de chant depuis mes 9 ans et je me suis mis ce rêve de chanter dans la tête. J’aime beaucoup le théâtre aussi parce que c’est l’occasion d’avoir une connexion avec le public. »
Les jeunes chanteuses seront aussi soutenues par Francesca Como, Marie-Christine Depestre et Heidi Jutras, les trois chanteuses déjà annoncées.
Le public au rendez-vous
Ce 6e opus de la Série hommage du Cirque du Soleil mettra à l’honneur les grandes voix féminines de la chanson québécoise avec des chanteuses en direct sur la scène. Ce retour du Cirque du Soleil à l’Amphithéâtre Cogeco était attendu depuis longtemps, le spectacle ayant été reporté depuis 2020. En ce moment, la vente des billets se maintient d’ailleurs à des niveaux similaires aux années précédentes.
« Le Cirque est avec nous depuis 2015. C’est devenu un rendez-vous annuel pour nous, mais aussi pour les spectateurs, les commerçants, les restaurateurs, les hôteliers, le public et la population. C’est tellement le fun quand l’équipe du Cirque arrive à l’Amphithéâtre. Il y a une magie contagieuse qui s’installe. C’est très symbolique que le Cirque revienne ici après ce qu’on a vécu. On sent que c’est particulier cette année », témoigne le directeur général de la Corporation des Événements de Trois-Rivières, Steve Dubé,
Le spectacle Vive nos divas sera présenté à l’Amphithéâtre Cogeco du 20 juillet au 20 août.