Coup d’œil sur les travaux de conversion de la machine no 10 de la Kruger

EXPOSITION. Après avoir produit 16 millions de kilomètres de papier journal, la machine à papier no 10 de la Kruger Trois-Rivières a cessé de fonctionner le 25 février dernier. Au cours des mois suivants, de nombreux efforts ont été mis en place pour convertir la machine à la production de papier cartonné. C’est cette courte période charnière pour l’entreprise que les visiteurs de Boréalis pourront découvrir dans la nouvelle exposition temporaire. 

Plusieurs photographies prises par les photographes Éric Massicotte et Pierre Charbonneau mettant de l’avant le travail des employés présentent les efforts déployés par les hommes et les femmes qui ont pris part à la transformation de la machine no 10. Des citations au sol accompagnent également les différentes bannières suspendues qui retracent l’historique de cette aventure.

«L’équipe de Boréalis nous a approchés au printemps avec cette idée d’exposition. On a décidé d’embarquer et nous avons travaillé en collaboration. On a fourni la vidéo et des photos. Des employés ont aussi livré des témoignages. On a des témoignages d’employés qui étaient là en 1990 à la production du premier rouleau de papier journal, à la production du dernier rouleau de papier journal et au début de la production de carton. C’est très particulier et très touchant de les entendre. Ça ajoute une dimension particulière», explique Paule Veilleux-Turcotte, conseillère en communication chez Kruger.

Une vidéo projetée sur un mur montre, en accéléré, tout le travail effectué sur la machine. C’est un chantier colossal qui s’est mis en branle pendant deux mois à l’usine Kruger de Trois-Rivières.

«C’était notre machine à papier journal la plus performante. Quand la décision de transformer la machine a été prise, c’est une page d’histoire qui s’est tournée. Cette exposition permet de regarder tout le chemin parcouru et de voir ce qui s’en vient pour l’usine et c’est très positif», affirme Mme Veilleux-Turcotte.

Par ailleurs, il est possible de visiter la machine nouvellement convertie et d’assister à la production d’une bobine de carton par l’entremise d’une expérience de réalité virtuelle. Les visiteurs se sentiront comme un travailleur sur le plancher de l’usine.

«Jouer» la transformation de la machine

En parallèle de l’exposition, l’équipe de Boréalis a développé une application en lien avec l’exposition temporaire. Exclusive aux groupes scolaires pour la période scolaire, elle sera disponible au grand public cet été.

«Dans ce jeu, tu es une équipe de projet et tu dois transformer une machine à papier. Tu as trois choix de produits. Au fil du parcours, il y a des épreuves et des défis à relever. La réalisation de chaque épreuve donne de l’argent pour acheter de nouvelles pièces et investir dans la recherche et développement. On a conceptualisé le projet en un défi de 30 minutes sur tablette», explique Valérie Bourgeois, directrice de Boréalis | Centre d’histoire de l’industrie papetière.

Les défis sont déclenchés au fil de la visite du musée.

«Avec les écoles, on en fait une compétition. On a un écran pour voir quelles équipes mènent. L’animateur peut aussi ajouter des défis et mettre des bâtons dans les roues s’il voit qu’une équipe est trop en avance, par exemple», ajoute Mme Bourgeois.

MP10 Une machine en transformation

L’exposition MP10 Une machine en transformation sera accessible les fins de semaine de toute la période hivernale. L’accès à l’exposition est inclus dans les frais d’entrée au musée et il en coûtera 5$ à ceux qui désirent ne visiter que l’exposition temporaire.

Des travailleurs de la Kruger et de la Wayagamack étaient attendus au vernissage de l’exposition, le 18 octobre.