Coup d’œil sur le Trois-Rivières des années 50 à 80

Après avoir écrit un roman sur une saga familiale autour de l’histoire de Trois-Rivières, Raymonde Fortin et Lucille Sasseville ont repris le crayon. «Faut pas en parler volume 2» a été lancé le 6 novembre.

Le deuxième livre débute là où l’autre a pris fin, c’est-à-dire en 1950. Il relate des évènements historiques tels que la mort de Maurice Duplessis et la chute du pont portant son nom. Aux dires des deux cousines, le nouveau livre complète la saga des familles Lepas, Sédilot et Savelin. L’histoire s’étend des années 50 jusqu’en 1983.

Les deux dames ne pensent pas écrire un volume trois étant donné que le travail est assez exigeant. «Je ne ferme pas la porte, mais je ne suis pas prête à m’embarquer dans l’écriture maintenant. À un moment donné il faut prendre du recul et ça devient épuisant faire ça. On pourrait en écrire trois, quatre, cinq ou même six autres!», s’exclame Mme Sasseville.

Héritage aux Mauriciens

Les deux auteures explorent la Mauricie, plus particulièrement le Cap-de-la-Madeleine et Trois-Rivières. Elles évoquent le magasin Bonaprix, la maison Clairette et le restaurant «La Petite Madeleine». L’histoire est inspirée de la famille de Mme Sasseville. Elle s’est rappelé des moments vécus par ses ancêtres.

«On a puisé dans notre imaginaire, mais aussi dans le vécu des gens qu’on a connus. En se souvenant comment ils nous racontaient cette époque», explique Raymonde Fortin.

Elles ont pris soin de ne pas blesser personne. L’intention n’était pas de provoquer une chicane de famille, mais plutôt de relater des histoires du passé et de bons souvenirs. En ce sens, les cousines avouent que personne dans la famille n’a été choqué d’apprendre l’écriture du livre. Les familles ont plutôt été ravies.

Au-delà de leurs proches, le roman s’adresse aussi aux gens de la région. Les deux femmes le voient comme un héritage pour les Mauriciens.

«Ce qui est plaisant c’est que ça se passe dans la région. Il y a des gens qui ont eu connaissance d’évènements à l’époque. Ils ont donc un intérêt à lire le livre, ça va leur rappeler des souvenirs», mentionne Mme Sasseville.

Elles ont décidé de poursuivre suite à l’engouement créé par la sortie du premier volume. Les deux dames ont lancé le livre à compte d’auteur et ont elles-mêmes vendu les exemplaires.

Plus de 275 livres ont trouvé preneurs. Elles ont reçu des téléphones de gens leur demandant si un deuxième allait sortir. Même que d’autres communiquaient avec elles pour discuter des personnages et des évènements. Le volume deux est aussi à compte d’auteur et disponible au www.nonsolum.com/fautpasenparler.

Complicité

Tous les jeudis après-midi les deux femmes se rencontraient pour rédiger le livre. Lucille préparait un gabarit dans lequel elle inscrivait des passages qu’elle voulait mettre, des moments historiques qu’elle voulait incorporer.

Par la suite, Raymonde venait la rejoindre et elle lui posait des questions pour savoir ce qu’elles allaient retenir pour le livre. De retour chez elle, Raymonde vérifiait tous les faits historiques et rédigeait le texte à l’ordinateur.

La semaine suivante, Lucille pouvait lire le fruit de leur travail et les deux femmes passaient à une autre étape de rédaction.

«Maintenant que le livre est terminé, les jeudis vont être différents. J’aimerais qu’on continue à se voir pour sortir. C’est important changer d’air un peu et voir des gens», indique Mme Sasseville.