Conservatoire : mobilisation et réactions

La mobilisationse poursuit plus que jamais pour assurer la promotion du Conservatoire de musique de Trois-Rivières. Pendant ce temps, les réactions continuent d’émerger de toutes parts, à la suite des rumeurs de fermeture, refutées par le gouvernement libéral plus tôt cette semaine.

Et qui de mieux qu’un musicien de carrière, qui prend quelques cours au Conservatoire, pour se prononcer sur le sujet?

«Pour les élèves dans les classes, c’est tragique. C’est une nouvelle qui leur a complètement coupé l’herbe sous le pied», confie Sébastien Saliceti, qui étudie l’écriture musicale avec un certain Gilles Bellemare.

«En même temps, c’est le fun, parce que les gens se mobilisent, sur Facebook notamment, où il est clair que les gens n’ont pas le goût de se laisser faire», estime-t-il.

Pour lui, il est impensable que l’institution ferme ses portes.

«Ça créerait un gros trou dans la culture à Trois-Rivières. Ceux qui ont le talent pour aller loin ne pourront pas le développer. Il y a de grands talents qui seront perdus et ça centralisera la culture à Québec et à Montréal. Ce serait une mauvaise décision sur toute la ligne, tant pour la culture que pour l’identité. On ne saura pas qui on est, où on va», exprime M. Saliceti.

Pour lui, il s’agit de bien plus que de jouer d’un simple instrument.

«On va perdre une formation, des éléments qui contribuent au bouillonnement culturel de la ville. Ça ne paraît pas toujours, mais le Conservatoire et ses artistes participent grandement à la vie culturelle de Trois-Rivières. Si on le ferme, c’est là qu’on va s’en rendre compte, comme quand le département de musique a fermé à l’UQTR. Ça a pris beaucoup de temps avant de former un nouveau cercle», ajoute-t-il.

Sébastien Saliceti a craint, lui aussi, comme plusieurs, l’exil des jeunes.

«C’est un signal d’éveil. Ça n’a pas de bon sens. L’annonce de la possible fermeture a fait en sorte que ça a été une semaine bizarre, même si le doute planait depuis longtemps. Heureusement, le climat est bon, mais ça n’aide pas à se concentrer sur les études, disons», a-t-il conclu.