Casse-Noisette: ils sont nos Clara et Fritz

DANSE. Lola Kokta-Gagnon et Philippe Beauchesne sont des partenaires de danse sportive dans la vie. Ils ont tous deux pris part aux auditions pour un rôle dans le ballet Casse-Noisette de Ballet Ouest. Ils ont finalement été sélectionnés parmi la centaine de jeunes danseurs qui ont auditionné pour les rôles de Clara et de Fritz. 

Pour Lola Kokta-Gagnon, c’est tout simplement un rêve qui se réalise.

«Être Clara était mon rêve depuis que ma mère m’a amenée voir Casse-Noisette à Montréal. Je me suis dit: «Wow! C’est elle que je veux être.» Et aujourd’hui, je le suis. Ça représente aussi un défi d’interpréter Clara. C’est un peu stressant. En même temps, c’est mon rêve et je me suis mis en tête que je suis prête et que je vais faire tout ce qu’il faut pour présenter un beau spectacle», raconte-t-elle.

«On a été très surpris quand on nous a annoncé qu’on avait les rôles de Clara et de Fritz, poursuit Philippe Beauchesne. Une semaine avant, on se demandait si on faisait les auditions ou non. Finalement, on y est allé. (…) C’est drôle parce qu’on s’est rencontré lors d’une audition pour Casse-Noisette en 2015. On est des amis depuis ce temps.»

Le duo formé en ballet classique et en danse contemporaine travaille fort depuis plusieurs mois pour apprendre les chorégraphies et la technique du ballet pour être fins prêts en prévision des représentations trifluviennes à la mi-décembre.

Ces premiers rôles demandent une forte formation technique, une facilité d’interprétation, une rapidité d’apprentissage et beaucoup d’heures d’entraînement à Trois-Rivières, mais aussi à Montréal.

Ils participent à des répétitions tous les week-ends depuis le mois de septembre. «On travaille très fort. On apprend beaucoup, mais on a aussi beaucoup de plaisir», souligne Lola.

Philippe et Lola sont récemment allés à Montréal dans le cadre d’une pratique avec la troupe Ballet Ouest. Lola y a notamment fait la rencontre de son prince. «C’était un peu gênant de danser avec tous ces danseurs professionnels, mais il fallait que je me dégêne parce que je vais danser avec un prince! Je l’ai rencontré. Il est très gentil», souligne-t-elle.

«C’était complètement différent comme pratique, entre autres avec les professeurs. Il fallait donner notre maximum, ajoute Philippe. On a beaucoup de pratiques depuis les auditions. On fera aussi une répétition générale bientôt. Même si on est habitués de pratiquer, c’est toujours difficile de retenir tous les détails, comme pointer le pied. Les petits détails peuvent faire une grande différence dans la finition. Ça va au-delà du mouvement à lui seul.»

«J’ai toujours une petite peur de ne plus me rappeler de quelque chose, confie Lola. C’est un défi, c’est certain.»

Mais ils se promettent de donner le meilleur spectacle possible aux spectateurs qui seront présents pour les représentations.

Leur scène préférée dans «Casse-Noisette»

Lola: «Je dirais que c’est la première scène, l’enfant de la fête. C’est la scène des cadeaux avec tout le monde. J’aime aussi beaucoup la dernière scène quand le casse-noisette s’en va, mais que Clara réalise que son rêve était réel et pas qu’un rêve.»

Philippe: «La première scène est vraiment ma préférée, car c’est un moment joyeux, tout le monde est content et il se passe beaucoup de chose. J’aime beaucoup le prologue aussi.»

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Danse sportive

Du ballet aux danses latines

Lola Kokta-Gagnon et Philippe Beauchesne s’illustrent également au niveau provincial en danse sportive. Ils terminent régulièrement dans le top 3 de leur catégorie lors des diverses compétitions.

Ils performent donc dans différents styles de danses latines, soit le cha-cha, la samba, la rumba, le jive et le paso doble.

«Ça fait juste un an et demi qu’ils font de la danse sportive. C’est Lola qui a convaincu Philippe d’en faire. Ils n’en faisaient pas ensemble parce que Lola avait déjà un partenaire. Ça a pris quelques mois avant qu’ils commencent ensemble. Ça a vraiment décollé à partir de ce moment», explique Jean Beauchesne, père de Philippe.

«Ils ont trouvé qu’ils avaient une belle complicité, enchaîne Daniela Andrea Kokta, mère de Lola. Ils font aussi de la danse contemporaine. Le ballet et la danse sportive, ça leur apporte beaucoup comme danseurs.»

À la fin de l’année dernière, Philippe et Lola ont pris part  au Manhattan Dance Championships, une compétition internationale à New York, où ils ont obtenu cinq premières places.

Ils devraient poursuivre les compétitions après les Fêtes.