Amour, course et vaudou à l’école!
Déjà au début de l’année scolaire, c’était clair dans la tête de Bernadette: elle irait au bal avec Lenny. Mais elle doit d’abord le séduire…et c’est grâce au vaudou qu’elle compte y parvenir!
Dans «Pars, cours! – Bernadette», l’autrice trifluvienne Nadine Poirier dépeint une jeune adolescente éclatée, originale, déterminée et empreinte d’une belle naïveté. Tout au long de l’année scolaire, elle tente par tous les moyens d’attirer l’attention de Lenny et de gagner son cœur.
Bernadette baigne dans la culture haïtienne de ses ancêtres grâce à sa grand-mère qui lui enseigne la magie vaudou, du moins, lorsque la qualité de la connexion Internet en Haïti leur permet de communiquer ensemble.
«J’ai bien rigolé à créer ce personnage, lance Nadine Poirier. Quand j’ai déterminé que Bernadette aurait des origines haïtiennes, j’ai commencé à faire des recherches sur ce qu’Haïti avait de particulier. C’est là que toute l’histoire et les croyances autour du vaudou sont ressorties. J’adore faire des recherches sur les particularités des autres cultures pour les faire connaître aux jeunes lecteurs et les amener à découvrir d’autres cultures et d’autres traditions.»
Et rien n’arrêtera Bernadette pour que son sort vaudou fonctionne, même si ça implique de se promener avec une crotte de chien dans son sac d’école…!
Une année scolaire, plusieurs univers
La série «Pars, cours!» a ceci d’unique que chaque livre est consacré à un personnage de la classe de Bernadette. Déjà, les jeunes amateurs de lecture ont pu découvrir les histoires de Félix, Adèle, Clara, Alexis et Lenny. C’est d’ailleurs la Trifluvienne qui a signé le récit sur Lenny, le premier de la série.
«Nous sommes plusieurs auteurs à nous être réunis pour créer le contexte et le lieu et discuter des personnages. Dans chaque histoire, il y a un personnage central, soit l’un des écoliers, et un adulte qui gravite autour, tel qu’un professeur d’éducation physique, le concierge, la secrétaire de l’école, la directrice, etc. On les suit tous dans leur réalité propre durant cette même année scolaire. Leurs histoires s’entrecroisent. L’élément commun qui revient de livre en livre est la course des champions organisée par l’école à la fin de l’année et à laquelle participent les élèves de la classe. De ce fait, les histoires ne sont pas redondantes entre elles, car on découvre chaque fois une nouvelle réalité. Ça permet aussi d’aborder différentes thématiques selon les personnages», explique Nadine Poirier.
«Tout le monde est unique, poursuit-elle. On s’investit dans la raison pour laquelle les jeunes trouvent la motivation de s’entraîner pour la course à obstacles de fin d’année plutôt que de se tourner vers autre chose. En ce sens, dans chaque livre, il y a un athlète olympique ou paralympique qui sera connu des élèves.»
Pour s’assurer de la cohérence entre chacun des tomes de la série, les auteurs peuvent compter sur un tableau temporel rigoureusement mis à jour à chaque nouvelle parution afin d’y ajouter les éléments nouveaux.
La lecture du roman, comme tous ceux de la série Pars, cours! est agrémentée de polices d’écriture différentes, ce qui apporte un côté éclaté à l’ensemble. Mais ce choix de la maison d’édition n’est pas anodin, puisque l’autrice confie que plusieurs professeurs lui ont raconté que cela aide les jeunes dyslexiques ou aux prises avec des difficultés d’apprentissage à lire et à mieux comprendre le récit.
En se penchant sur l’histoire de Bernadette, Nadine Poirier s’est également ouvert une porte concernant le personnage de Léo, qu’elle est d’ailleurs en train d’écrire. Il faut dire que la Trifluvienne ne chômera pas cette année, car elle publiera sept livres au cours des prochains mois.
Entre temps, les romans de la série Pars, cours! consacrés à Félix, Adèle, Clara, Alexis et Lenny sont aussi disponibles en librairie.