Amener la culture dans les résidences pour aînés grâce au robot Cutii

Il se déplace par des commandes à distance, il affiche un beau sourire et il peut même danser! Mais surtout, le robot Cutii peut aller à la rencontre des aînés dans les CHSLD et résidences pour aînés pour permettre le contact en visioconférence avec une personne de l’extérieur et même offrir des animations culturelles.

Le Musée POP est d’ailleurs l’un des collaborateurs au projet de recherche Favoriser la vie active et l’inclusion sociale des personnes aînées ou à mobilité réduite à l’aide des technologies.

Introduit au Québec par Alaviva, Cutii se veut un outil de communication technologique destiné à offrir aux personnes âgées ou à mobilité réduite, des activités culturelles et stimulantes à distance.

La directrice générale du Musée POP, Valérie Therrien, y voit une belle opportunité d’aller à la rencontre d’un public qui n’est pas en mesure de venir profiter des installations de l’institution muséale.

« On a la volonté d’aller à la rencontre de nos publics à l’extérieur du musée. Ça permet de donner accès à nos collections aux personne âgées en CHSLD ou en résidence pour aînés qui ne sont pas en mesure de se déplacer pour venir nous voir. C’est une occasion de faire de la médiation culturelle, présenter nos collections et du contenu culturel via le robot. On voulait vraiment participer à ce mouvement pour s’assurer de l’inclusion de toutes nos clientèles, incluant à l’extérieur du musée », explique-t-elle.

Un animateur peut prendre le contrôle du robot pour aller à la rencontre des gens. Le robot compagnon reçoit un bel accueil là où il passe dans les résidences qui prennent part au projet-pilote et il a l’avantage d’être autoportant, contrairement à une tablette que les gens doivent tenir dans leurs mains.

« Ça permet de faire une activité en direct avec un animateur. On a visité une trentaine de résidences depuis le début de l’été, dont la résidence Louis-Denoncourt à Trois-Rivières. Notre visage apparaît dans l’écran de Cutii et c’est comme si on était téléporté dans un autre lieu, raconte Andrée Pelletier, présidente d’Alaviva. On peut, par exemple, faire faire des exercices à des gens et, les fois qu’on l’a essayé, les gens participaient vraiment bien. On peut créer une belle innovation sociale avec cette technologie. »

« C’est aussi dans l’optique de briser l’isolement, ajoute Mme Pelletier. Cutii permet de vivre une expérience et il a un effet positif sur le personnel et les proches. Les gens ont quelque chose de positif à raconter à la fin de la journée. »

Le Musée POP voit différentes possibilités d’animation à exploiter avec Cutii. L’animateur pourrait, par exemple, amener virtuellement les gens dans une salle d’exposition ou dans la réserve du musée pour offrir une sorte de visite VIP ou encore de raconter des contes et légendes du Québec. L’institution est également riche de nombreux artefacts de culture populaire pouvant éveiller des souvenirs de jeunesse aux personnes atteintes d’Alzheimer, également.

« C’est aussi une expérience de médiation complètement différente pour nos animateurs, souligne Mme Therrien. Ça leur permet de développer d’autres aptitudes pour collaborer et interagir avec des gens, car c’est certain que tu ne peux pas animer de la même façon avec une personne ayant un trouble cognitif et un groupe scolaire. »

Le Musée POP ne possède pas de robot Cutii actuellement, mais Valérie Therrien n’exclut pas l’idée d’en acquérir un dans l’avenir. « Ça pourrait être un bon médium pour les besoins du volet hors les murs, convient-elle. Il y a également une interaction par rapport à l’aîné qui reçoit l’activité et de favoriser l’inclusion. »