25 ans de diversité musicale

FESTIVOIX.  Le FestiVoix tiendra sa 25e édition du 28 juin au 8 juillet. De l’International de l’Art Vocal au FestiVoix, on  revient sur ces 25 années d’existence avec le directeur général de l’événement, Thomas Grégoire, à quelques jours du début de cette nouvelle édition.

Qu’est-ce que ça représente pour le FestiVoix de célébrer ses 25 ans d’existence?

«Vingt-cinq ans, c’est une étape importante. C’est 25 ans d’efforts collectifs et de travail avec différentes équipes. On a un bout de chemin derrière nous, des erreurs qu’on a faites et qu’on n’a pas répétées, des bons coups… 25 ans, c’est un âge où tout est possible, mais avec un soupçon de maturité pour savoir qu’on est bien en selle. Tout est devant nous et on est prêt à organiser une grande fête.»

Avant 2008, le festival était l’International de l’Art Vocal. Qu’est-ce qui avait motivé le changement de formule?

«L’International de l’Art Vocal avait pour objectif de faire connaître la voix sous toutes ses formes. Beaucoup de gens pensaient que c’était un festival de chorales. C’est autour de 2007-2008 qu’on a fait une consultation et des focus groups avec la population. Les gens aimaient la diversité musicale, mais ne comprenaient pas bien le nom de l’événement. Ils voulaient aussi différentes scènes dans la ville.

Avec le FestiVoix, on est passé d’un événement local, à régional à provincial. C’est plus devenu une marque. Notre identité, c’est qu’on met en scène la ville le temps du festival, sans compter que les scènes sont dans des lieux exceptionnels.»

Maintenant que vous jouez davantage sur le terrain provincial, au même titre que le Festival de jazz de Montréal ou le Festival d’été de Québec, est-ce plus difficile de tirer votre épingle du jeu?

«Je pense que ce qui nous permet de nous distinguer, c’est l’accessibilité. On mise aussi sur une grande diversité musicale et la programmation correspond à cette tendance. Les visiteurs veulent aussi vivent une expérience, manger des produits locaux et découvrir des artistes qu’ils ne connaissent pas. Par ailleurs, on a la seule scène au Québec dont le fond peut s’ouvrir sur le fleuve lorsque les conditions météo le permettent.»

On a aussi vu des artistes grandir avec le FestiVoix…

«Oui, comme les gars de QW4RTZ qui ont chanté sur les petites scènes des ensembles vocaux avant de chanter sur la scène des Voix Multiples et la grande scène du parc portuaire. Généralement, le premier Wow des artistes, c’est quand ils voient l’installation et les lieux qui accueillent les scènes, comme la cour arrière des Ursulines et le bord du fleuve. Nos lieux sont magiques. Les artistes adorent le cadre. Le public a aussi une grande qualité d’écoute et une belle curiosité musicale, ce qui fait en sorte que les artistes peuvent proposer ce qu’ils veulent. Hedley nous a même dit que le public du FestiVoix a été le meilleur public de sa tournée.»

 

Quelles sont vos plus grandes fiertés en lien avec le FestiVoix?

«La manière dont on a fait évoluer la grande scène. Il y a comme un miracle à chaque année quand on voit des milliers de gens arriver en même temps ou sortir dans le tunnel en chantant. Le premier spectacle, quand le site se remplir, c’est toujours un moment fort.»

«Il y a aussi cette magie qui opère sur la scène des Ursulines. Il y a une intimité magique à cet endroit. C’est un joyau. Ça représente tout ce qu’on peut faire. Et je dirais aussi que je suis particulièrement fier de tout ce qu’on fait dans la communauté. C’est moins connu, mais le FestiVoix donne des billets gratuits pour des jeunes qui n’auraient pas les moyens de venir voir les spectacles et on organise des spectacles dans les CHSLD et des conférences dans les écoles. Je pense que ça compte.»