Jean Lamarche: donner une couleur à chaque secteur de la ville

Agent de communication au ministère des Transports du Québec en Mauricie/Centre-du-Québec, Jean Lamarche s’est notamment fait connaître par son implication à titre de président du FestiVoix de Trois-Rivières. Il a également cofondé le journal de rue La Galère en tant qu’éditeur.

Qu’est-ce qui peut être fait pour assurer la vitalité du centre-ville 12 mois par année?

«L’accès au centre-ville doit être maximisé. Je suis en faveur du statu quo concernant les parcomètres du centre-ville pour qu’ils restent gratuits les soirs et la fin de semaine. Je considère qu’il faut profiter au maximum de la présence du CECi. Avec l’ouverture de Centromode dernièrement sur la rue des Forges, j’ai aussi de l’ouverture pour ce type de commerce au centre-ville, considérant que dans les dernières années, on priorisait l’installation de bureaux, surtout dans les deuxièmes étages.»

«On suit aussi les initiatives de l’OPEN Trois-Rivières. On travaille aussi à attirer des chaires de recherche de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) au centre-ville, pour celles que ce serait possible de décentraliser. Le Port a aussi de beaux projets concernant l’aspect récréotouristique de la bordure riveraine. Je soutiens ça.»

Vision zéro a beaucoup occupé les discussions des Trifluviens ces derniers mois. Advenant votre élection, comment comptez-vous aborder ce dossier?

«Vision zéro a permis de voir l’intérêt marqué de la population pour la sécurité routière, mais la philosophie de Vision zéro ne répond peut-être pas aux attentes de la population. Les gens sentent que les mesures, comme la limite de vitesse de 40 km/h, sont une solution sans qu’on n’ait mis le doigt sur le problème.»

«Pour ma part, je veux attendre les résultats de l’étude systémique et y ajouter les démarches faites en amélioration routière des dernières années pour avoir un portrait plus complet. On pourra évaluer les actions à prendre à ce moment, mais je ne suis pas certain que Vision zéro soit ce que ça nous prend. Il faut des mesures concrètes, voir au cas pas car. Par exemple, je n’aurais pas de misère à surélever un trottoir près d’une école primaire pour augmenter la sécurité.»

La décision de la Ville d’imposer des tarifs supralocaux a aussi fait couler beaucoup d’encre. D’après vous, faut-il apporter des modifications à ces tarifs ou laisser les choses comme elles ont été adoptées par le conseil municipal?

«Je conserve le statu quo sur ce qui a été adopté. Quand Trois-Rivières s’inscrit comme capitale régionale, ça demande des infrastructures de loisirs. J’ai parlé avec Gérard Bruneau [maire de Saint-Maurice] et il est à l’aise de payer cette juste part. Les tarifs ont été établis à partir de calculs précis. C’est la grille la plus récente des municipalités du Québec. Je pense que les autres municipalités s’ajusteront. Mais il y a des exceptions, par exemple, si un jeune d’une autre municipalité vient compléter une équipe de Trois-Rivières qui ne pourrait pas être complète autrement. Mais à la base, c’est un enjeu de municipalités entre elles.»

Quel est votre plan de match pour revitaliser et dynamiser le secteur Est de la ville?

«J’essaie de voir comment donner une couleur à chaque secteur de la ville. On a pensé inclure des terrains de pickleball dans le secteur Saint-Marthe. C’est l’occasion d’implanter plus de services de loisirs dans un nouveau district. Du côté de Châteaudun, il faut poursuivre les efforts pour maintenir le boisé. À Saint-Louis-de-France, les travaux d’égout et d’aqueduc sont prioritaires. Environ 1500 foyers sont touchés.»

«Le gros projet demeure la stratégie urbaine pour revitaliser le Bas du Cap. Je vois le Sanctuaire comme un point de départ. Ça prendra évidemment des annonces pour dynamiser les boul. Sainte-Madeleine et Sain-Laurent. Il faut activer la décontaminer d’Aleris pour occuper cette friche industrielle. J’y verrais un modèle ressemblant au projet Fortissimo à Drummondville, soit des espaces de cohabitation mixte: logements sociaux, maisons en rangées, maisons unifamiliales, etc. La rue Fusey et l’île Saint-Quentin sont aussi à considérer. J’appuie également le projet de passerelle pour vélos sur le pont ferroviaire qui relierait le boul. des Estacades et le boul. des Chenaux.»

Quelles sont vos intentions en ce qui concerne les taxes municipales?

«Le plus possible, il faut indexer les taxes au coût de la vie et que les services offerts soient en lien direct avec les taxes. Je veux que les citoyens en aient pour leur argent. C’est le défi. Je compte mettre en valeur les services et les efforts faits par la Ville. On pourrait modifier le nombre de versements à condition qu’on puisse en évaluer le coût. Je ne serais pas contre si ça répond à un besoin de la population.»

La crise climatique et les questions environnementales en général préoccupent de plus en plus les citoyens. Quelles sont les trois actions prioritaires à poser en la matière selon vous?

«Je vois l’UQTR, le Cégep de Trois-Rivières, le centre hospitalier et le Collège Laflèche comme un épicentre pour effectuer des actions de développement durable dans un rayon de 5 km autour. Dans ce Carrefour du Savoir, on retrouve 78% des usagers de la STTR. Il faut concentrer nos actions de développement durable là, notamment en matière de transport. Ça rendrait service à toute la ville puisque c’est central. On pourrait, par exemple, ajouter des bornes électriques pour favoriser le transport en commun, à pied et à vélo sur une distance de 5 km et moins.»

«Avec une passerelle pour vélo sur le pont ferroviaire, les gens seraient à 5 km de cet épicentre. Je crois qu’il faut aussi miser sur les voisins et encourager les initiatives écocitoyennes par le biais d’un budget participatif. Il faut aussi parler des infrastructures. Réaliser les d’égouts et d’aqueduc nécessaires à l’île Saint-Quentin aura du bon pour la nappe phréatique.»

Les conseillers ont déjà adopté un réajustement salarial à coût nul, soit en se répartissant les bonus accordés aux conseillers siégeant sur certains comités. Si le sujet d’une hausse de salaire des élus revient sur la table, quelle sera votre position?

«Ce sujet a été confié en mandat privé à une ressource externe. C’est sage comme décision et je dis qu’il faudra se référer aux résultats de cet avis externe.»

Quel est l’enjeu majeur des dix prochaines années pour la ville de Trois-Rivières?

«Celui de l’emploi. Je mise beaucoup sur la rétention des diplômés des techniques et de l’UQTR. Je veux leur offrir la possibilité de rester ici. Ça passe aussi par la mise en place d’une ressource, un bureau de rétention des diplômés, avec Innovation et Développement économique pour intervenir auprès des manufacturiers et faire le lien avec les diplômés.»

Pour quelle raison les citoyens devraient-ils voter pour vous à titre de maire le 5 mai prochain?

«Je suis le candidat de la fierté. Je veux perpétuer la relance de la ville. Ça passe par le développement économique. Je suis le candidat qui croit au pouvoir collectif, au rôle d’une équipe, qui croit en ses institutions. On a des plaques tournantes de transport à Trois-Rivières. Il faut développer l’aéroport et se donner les moyens d’avoir des vols <@Ri>low cost<@$p> et des destinations soleil. Je veux aussi être alerte sur le dossier du train à grande fréquence qui nous permettrait de nous rapprocher des grands centres.»

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D’autres engagements

  • Un meilleur réseau d’égouts à Saint-Louis-de-France
  • Appuyer le développement du Port
  • Prioriser les axes d’intervention suivant pour soutenir les aînés: culture, environnement-sécurité, information, logement, loisir et vie communautaire et participation citoyenne et transport
  • Meilleur déglaçage des trottoirs en hiver