Jean-François Aubin lève le voile sur son cadre financier

Le candidat à la mairie Jean-François Aubin a dévoilé le cadre financier de ses engagements qu’il prévoit réaliser dans un horizon de six ans.  Si on compte les dépenses directes au budget et le coût des dépenses en immobilisations, il s’agit de dépenses supplémentaires d’environ 800 000$ par année, estime-t-il.

«On ne peut pas tout faire d’un coup. Il faudra prioriser des projets avec le conseil de ville. C’est un cadre financier sur six ans. Ça permet de donner une idée plus précise de ce que je veux faire, considérant que deux ans, ça représente un délai court pour lancer des projets. Mais la promesse qui encadre tout ça, c’est qu’on n’augmentera pas les taxes plus haut que l’indexation au coût de la vie. Si on doit reporter des projets, on les reportera», affirme le candidat.

Le bureau Destination Trois-Rivières, à Montréal, entraînera une dépense supplémentaire d’environ 250 000$, évalue-t-il. De ce montant, la Ville financerait le bureau à la hauteur de 150 000$. Le reste du montant serait assuré par des entreprises de Trois-Rivières et un programme gouvernemental.

«Des compagnies m’ont déjà contacté pour signaler leur intérêt à contribuer financièrement à cette initiative, car ça les accommode pour recruter d’éventuels futurs employés. Si les résultats sont probants, on continuera le projet, mais si ça ne fonctionne pas comme espéré, on ne le maintiendra pas», soutient M. Aubin.

Les 250 000$ serviraient essentiellement à payer la location du local et ses frais afférents, ainsi qu’une ressource sur place.

La possibilité de payer ses taxes en trois ou quatre versements coûtera entre 150 000$ et 250 000$ annuellement. Le coût varie selon les périodes utilisées et le nombre de citoyens qui utiliseraient cette option.

Le candidat prévoit que la rénovation de l’île St-Quentin et sa conversion en parc régional entraînera des dépenses de 2 M$ en immobilisations et de 2 M$ en subventions gouvernementales. S’assurer que 10 M$ par année seront consacrés au pavage des rues entraînera une dépense supplémentaire de 1,5 M$ en immobilisations.

Le budget de 100 000$ anciennement affecté à l’organisation des Nuits polaires serait transféré à la fête de l’anniversaire de Trois-Rivières et de l’événement Trois-Rivières en hiver que le candidat souhaite mettre sur pied. Le projet d’ajout de terrains de pickleball nécessitera des dépenses immobilisées d’environ 200 000$ pour chaque nouveau terrain.

Des engagements à coût nul et de nouveaux revenus

M. Aubin souligne que plusieurs de ses engagements se feront à coût nul pour la ville. C’est notamment le cas de la mise en place d’une Commission jeunesse menant à la création d’une politique jeunesse, ajout d’un critère d’efficacité énergétique au programme Réno-Québec, mise en place d’une carte citoyenne en se servant des cartes de bibliothèques pour ce faire, promouvoir les entreprises développant les technologies vertes, le pavage des rues à Saint-Louis-de-France et consolider un noyau villageois dans ce secteur.

Il note aussi que l’amélioration de la sonorisation de la Bâtisse industrielle et le développement et les investissements destinés au bas du Cap se feront à l’intérieur des budgets et du Programme triennal d’immobilisations existants.

D’autres engagements du candidat demandent d’aller chercher de l’argent supplémentaire auprès du gouvernement du Québec, notamment pour pouvoir mettre en place des lignes d’autobus express aux 15 minutes.

«On a aussi identifié des programmes gouvernementaux précis pour solliciter des subventions. Ce n’est pas aléatoire. On va aller chercher l’argent disponible», plaide-t-il.

Jean-François Aubin fait remarquer que des revenus supplémentaires pourraient être tirés du nouveau pacte fiscal, qui fait actuellement l’objet de négociations avec le gouvernement.

«Les différents partis politiques provinciaux se sont engagés à redonner un pourcentage de la taxe de vente du Québec (TVQ) aux municipalités. Maintenant, il faut passer de la parole aux actes», rappelle-t-il.

50% du surplus pour rembourser la dette

Le candidat s’engage à gérer avec rigueur les dépenses de la Ville.

«Nous devons être constamment en mode examen pour s’assurer que l’argent des citoyens et des citoyennes est bien dépensé et nous devons être en mesure d’expliquer en toute transparence où va cet argent. Nous travaillerons d’ailleurs en étroite collaboration avec le vérificateur général de la Ville», ajoute-t-il.

L’actuelle politique de remboursement de la dette prévoit que 25% des surplus financiers soient utilisés pour rembourser la dette. Jean-François Aubin propose de revoir la politique pour affecter 50% des surplus au remboursement de la dette.

«Ça nous permettra d’en accélérer le remboursement, surtout certaines dettes qui coûtent plus cher pour différentes raisons. Avec les surplus qu’a annoncés la Ville ces dernières années, ça ne nous mettra pas dans le trouble. Si la Ville n’avait pas géré ses finances de façon conservatrice, ce serait autre chose. Avec des surplus de 10 M$, il en reste assez pour des imprévus», commente-t-il.

Rappelons que le budget annuel de fonctionnement de la Ville de Trois-Rivières est de 274 M$.