Vivre dans une maison «verte»

Le projet de quartier vert à Trois-Rivières, annoncé en 2009, n’est pas mort. Après un changement de promoteur, le projet reprend son air d’aller et plusieurs constructions sont prévues cette année.

La particularité du quartier: les maisons qui y sont bâties et les installations municipales doivent correspondre aux normes LEED.

Parmi les différents critères menant à la certification, mentionnons l’orientation du bâtiment et l’aménagement du site qui doivent prendre en compte l’énergie solaire passive, les plantations doivent être indigènes, la couleur de la toiture doit permettre de réduire l’effet d’îlot de chaleur, le site doit être aménagé afin que les eaux pluviales ne soient pas rejetées hors du site et on ne doit pas y retrouver de plantes envahissantes.

«Les maisons ne sont pas orientées en fonction de la rue, mais plutôt en fonction du soleil. C’est la base même du quartier», précise le promoteur Steve Abran.

Un bâtiment est considéré «vert» s’il intègre des pratiques innovantes de conception, de construction et d’opération qui se conforment à des normes visant à réduire les impacts négatifs en termes d’aménagement du site, de gestion de l’eau, de performance énergétique et d’utilisation des matériaux et des ressources et de qualité de l’environnement intérieur.

Pour l’instant, huit habitations ont été construites ou sont en cours de construction. Au total, 17 terrains ont été vendus dans le quartier.

Pas une contrainte

Difficile de construire sa maison en suivant les normes de la certification LEED? Pas selon Julie Plamondon, résidente de l’Écodomaine.

«Je pense qu’il faut voir la norme LEED comme un avantage et non comme une contrainte. Le fait d’utiliser l’énergie solaire passive me permet de chauffer la maison en bonne partie. En venant dans ce développement domiciliaire, on a l’avantage que presque tout est pensé LEED en partant. C’est beaucoup plus facile de construire «vert» que dans un autre quartier», affirme Mme Plamondon.

Sa résidence a été la première habitation à être certifiée LEED platine en Mauricie, soit le plus haut degré en matière de normes environnementales.

«J’ai fait quelques efforts de plus par intérêt. J’ai notamment conservé un maximum d’arbres sur le terrain. Autrement, c’est certain que pour être conforme, il faut que la maison soit la plus petite possible et qu’on installe des systèmes d’économie d’eau», souligne-t-elle.

«C’est la nature en ville. On a la ville d’un côté de la maison et la nature de l’autre», affirme Mme Plamondon qui souhaitait également vivre dans une maison de style contemporain.

Chez elle, on retrouve notamment une façade entièrement vitrée permettant à la lumière et à la chaleur de pénétrer davantage à l’intérieur de la maison, ce qui diminue l’utilisation de l’électricité servant à l’éclairage et au chauffage.

La conseillère du district des Vieilles-Forges, Françoise Viens, espère qu’un jour, une résidence pour personnes âgées y soit construite.

«Il y a beaucoup de femmes seules, notamment, qui vendent leur maison pour partir en appartement ou en résidence. Ce quartier serait un beau secteur près des services pour les personnes aînées», soutient Mme Viens.

Plus cher à la revente

Les maisons certifiées LEED valent plus cher à la revente, même si elles ont été un peu plus dispendieuse à construire.

«Ça certifie au client que la maison est étanche, efficace sur le plan énergétique et qu’elle a été construite avec un grand effort de réflexion», indique M. Abran.

Pour plus de détails: www.ecodomainedesforges.com