Vivre à l’ancienne pour se ressourcer

TROIS-RIVIÈRES. À la Démarche des premiers quartiers, Caroline Guay est habituée de travailler dans un milieu très urbain. Elle est toujours branchée sur la technologie et en contact avec plusieurs personnes, mais quand l’heure des vacances arrive, elle fait une Émilie Bordeleau d’elle-même et file pour plusieurs jours vers le chalet familial sans électricité ni réseau cellulaire.

«Dans ma vie professionnelle, je cours après le temps et je suis toujours en train de parler! Quand je tombe en vacances, j’ai besoin de temps. Et puis le chalet, c’est une autre dynamique. C’est une aventure chaque fois. C’est au nord de La Tuque, sur le bord d’un lac. La route ne se rend pas. Il faut traverser l’eau à bord d’un vieux ponton avec tout notre stock», raconte la coordonnatrice de la Démarche des premiers quartiers de Trois-Rivières attablée au Chack.

«On a l’eau courante par batterie. Avant, on devait la pomper. Je me sentais comme Émilie Bordeleau! Tout le reste est à l’ancienne: pas d’électricité, pas de toilette et le réfrigérateur et le poêle fonctionnent au propane. Pour l’hiver, on a un foyer au bois pour chauffer le chalet. En fait, le temps arrête quand on est au chalet», ajoute-t-elle.

«C’est un coin de paradis» -Caroline Guay. (Photo courtoisie)

L’année dernière, elle y est restée 18 jours.

«Il n’y a pas d’heure quand on est là. On mange quand on a faim. Si on a envie d’aller marcher ou de faire du kayak sur le lac, on  le fait. Des fois, c’est confrontant de se laisser aller à ce rythme, mais plus ça va, plus nos séjours sont long. C’est un coin de paradis. Les enfants de mon chum sont habitués aussi. C’est très ressourçant.»

La seule tradition à laquelle sa famille et elle ne dérogent pas, c’est le souper fondue…et la vaisselle du lendemain!

«Quand on y va l’hiver, notre principale activité est de chauffer le chalet et de faire chauffer de l’eau.  J’aime particulièrement marcher seule avec mon chien ou partir en kayak sur le lac. Partir sans savoir où on s’en va et d’être entourée des gens que j’aime. En étant déconnecté de cette façon, on prend le temps de discuter tous ensemble», souligne Caroline Guay.