Vêtements adaptés: «Il y a un besoin»
PERTE D’AUTONOMIE. Quand sa mère a commencé à perdre son autonomie et qu’elle a dû acheter des vêtements adaptés, Chantal Sioui n’a pu trouver que quelques fournisseurs dans les grands centres et que de rares boutiques, toujours à Montréal ou Québec. C’est à ce moment qu’elle s’est dit qu’elle pourrait ouvrir une boutique spécialisée dans les vêtements adaptés en Mauricie.
C’est ce qu’elle a fait: la boutique Chantalita est ouverte depuis juin sur la rue Champflour, au centre-ville.
«Lorsque ma mère a eu besoin de vêtements adaptés en 2013, il n’y avait pas de boutique dans les environs. Si on ne voulait pas se déplacer à Montréal ou Québec, il fallait acheter en ligne ou faire appel à une couturière. Il n’y a que trois fabricants de vêtements adaptés au Québec. Au fil des années, j’ai découvert que je voulais être mon propre patron dans la vie, alors je me suis lancée en affaires», explique Chantal Sioui, propriétaire de la boutique Chantalita.
Ce qui différencie essentiellement un vêtement adapté d’un vêtement standard, c’est que les gens n’ont pratiquement aucun mouvement à faire pour l’enfiler. Dans le cas d’une robe ou d’un chandail, le vêtement peut s’ouvrir complètement dans le dos, de sorte que la personne en perte d’autonomie n’a qu’à passer ses bras dans les manches tandis qu’une autre personne attache le vêtement dans le dos.
«C’est commode pour les gens qui, par exemple, souffrent d’Alzheimer, de la maladie de Parkinson, pour ceux qui sont paralysés ou qui ont un simplement bras cassé», souligne Mme Sioui. «Par ailleurs, ça permet au personnel en Centre d’hébergement et de soins longue durée (CHSLD) d’avoir à peu manipuler une personne pour l’habiller.»
Une forte demande
Depuis l’ouverture de la boutique, Chantal Sioui dit constater une forte demande pour les vêtements adaptés.
«Il y a beaucoup de CHSLD dans la région. On en retrouve cinq à Trois-Rivières uniquement, en plus des dizaines de résidences privées pour les personnes âgées, dont plusieurs pour les personnes en perte d’autonomie. Je dessers jusqu’à La Tuque, ainsi qu’à Nicolet et Bécancour. J’ai des clients qui sont venus de Saint-Tite et de Fortierville. Il y a un besoin», note-t-elle.
C’est pour cette raison que Mme Sioui a comme projet d’ouvrir une seconde boutique dans la région pour desservir des municipalités plus éloignées de Trois-Rivières.
Mme Sioui est aussi à la recherche de personnes désirant combler quelques heures par semaine à la boutique. Pour contacter Chantal Sioui à la boutique: chantal@chantalita.com.