Une urgente modification à la Loi sur les normes du travail est demandée

Le Carrefour d’aide aux non-syndiqué-es (CANOS) et le Mouvement Action-Chômage de Trois-Rivières dénoncent le fait que les normes du travail du Québec ne se soient pas adaptées aux règles de Service Canada en matière de prestations de compassion.

D’abord, il faut savoir qu’une grande majorité des personnes qui ont recours à ces prestations sont des femmes. Depuis le 1er janvier dernier, une personne peut demander des prestations de compassion pour une durée de 26 semaines au lieu de 6 semaines.

Par contre, la Loi sur les normes du travail (LNT) ne donne pas accès à une aussi longue période d’absence protégée. La LNT prévoit «qu’un salarié peut s’absenter du travail pendant une période d’au plus 12 semaines sur une période de 12 mois».

Le Carrefour d’aide aux non-syndiqué-es et le Mouvement Action-Chômage de Trois-Rivières ont donc interpellé la Commission des normes, de l’équité de la santé et de la sécurité du travail et la Ministre responsable du Travail, Dominique Vien, à l’aide d’une lettre.

Ce qu’on peut lire dans la lettre…

«Comme vous le savez sûrement, les Canadiennes et Canadiens devant s’absenter du travail pour prendre soin d’un proche en fin de vie ont vu la durée des prestations de compassion passer de 6 à 26 semaines.»

«Une négligence à modifier rapidement la Loi sur les normes du travail ne ferait qu’accroître la pauvreté et la détresse des femmes qui doivent prendre soin d’un proche. (…) Pour obtenir quelques semaines supplémentaires de prestation, elles et ils devront faire le choix déchirant de quitter leur emploi ou de retourner au travail malgré les besoins du proche aidé.»

«Nous déplorons cette situation et nous vous interpellons aujourd’hui afin que vous procédiez rapidement à la modification de l’article 79.8 de la Loi sur les normes du travail afin d’uniformiser la durée de protection d’emploi (droit de s’absenter) et la durée des prestations fédérales et d’élargir la notion de famille pour qu’elle puisse inclure les oncles, les tantes, les neveux et les nièces, afin d’être plus près de la réalité des familles d’aujourd’hui», a lu Marie-Josée Magny, directrice générale du CANOS.