Une étude pour l’avenir du site Herman-Bouchard

La Ville de Trois-Rivières viendra-t-elle à bout du site d’enfouissement Herman-Bouchard, situé dans le secteur Pointe-du-Lac en faisant disparaître les tonnes de boues de papetières qui y sont entreposées depuis des dizaines d’années? Une étude en ce sens vient d’être commandée.

Il y a belle lurette que les citoyens du secteur Pointe-du-Lac s’habituent à la présence d’immenses montagnes constituées de boues de papetières qui ont été transportées au fil des ans sur des terrains qui appartenaient alors à l’homme d’affaires Herman Bouchard. Ce terrain a été abandonné par son promoteur devant l’importance des travaux à y effectuer, et est devenu propriété de la municipalité de Pointe-du-Lac et donc de la Ville de Trois-Rivières après la fusion.

Rappelons que ce site a été fermé il y a plus de dix ans et que rien n’a bougé à cet endroit depuis ce temps.

La firme Progestech de Trois-Rivières vient de recevoir le mandat de préparer un rapport sur la situation des résidus qui sont entreposés sur le terrain, de procéder à certaines analyses et de déposer des recommandations. «Allons-nous recommander de laisser le terrain tel quel, de le rendre conforme aux ordonnances du ministère de l’Environnement, de revaloriser les matériaux qui s’y trouvent, on le verra à la fin de notre analyse», confie le président de Progestech Michel Bergeron qui entend déposer son rapport en septembre ou au cours de l’automne.

Selon le conseiller municipal Michel Veillette, la Ville n’a pas de projets précis pour terrain. «Ça pourrait prendre 8 à 10 ans pour vider tout ça, peut-être plus», déclare-t-il. Parmi les hypothèses, M. Veillette mentionne qu’un promoteur pourrait être trouvé pour valoriser les boues, sur place ou ailleurs, ou même que le terrain pourrait rester tel quel. Si les boues étaient transportées ailleurs ou valorisées, la Ville reboiserait tout simplement ce terrain comme à l’origine, soutient M. Veillette. «La Ville n’a aucune intention d’y faire du développement résidentiel», conclut-il.

L’étude de Progestech va coûter 19 000 $ aux Trifluviens et proviendra du fonds des travaux spéciaux.