Une belle histoire d’amour depuis 50 ans

On peut dire que Jean-Roch Sévigny a l’Exposition agricole tatouée sur le cœur.

M. Sévigny était étudiant en 10e année lorsque son directeur, en bonne relation avec le président de l’Exposition agricole de la 55e édition, lui a proposé de donner son nom pour travailler à l’Expo. Il a finalement été engagé.

«Dans le temps, j’étais chasseur. Il y avait beaucoup de monde, alors on était une douzaine et on allait au devant des autos pour leur demander le nombre de billets dont ils avaient besoin. La file pouvait aller jusqu’en bas de la Côte à deux fesses…et il fallait faire ça vite!» se souvient M. Sévigny.

«Puis, c’est en quelque sorte de père en fils. La famille était plus pauvre et travailler à l’Expo permettait d’alléger les coûts. On était payé 50¢ de l’heure à l’époque. C’est une passion pour nous l’Expo. On est content de voir les gens et de les voir heureux», raconte son frère Gaétan.

Carnaval

Et l’histoire d’amour perdure depuis 50 ans pour Jean-Roch et 45 ans pour son frère.

«C’est génial de voir les jeunes courir, les yeux tout grands, émerveillés par les grandes roues, les lumières…» indique Jean-Roch. «J’adorais venir au grand cirque plus jeune. Il revenait à tous les ans et on venait voir ça avec mes frères et sœurs. Et quand on y allait, c’était la sortie de l’année…et nous aussi on courait partout. Mais c’est beau de voir que les jeunes d’aujourd’hui apprécient encore ça même s’ils sont gâtés.»

Encore aujourd’hui, il prend le temps d’aller au pavillon de l’agriculture pour saluer les agriculteurs et de discuter avec eux avant que les gens ne commencent à affluer sur le site.

«C’est un beau carnaval. Ça devient un véritable village pendant les 10 jours de l’événement. Ce sont des beaux moments…et il y a toujours quelque chose de nouveau», souligne pour sa part Gaétan.

Souvenirs en noir et blanc

«Je me rappelle qu’une vache s’était écartée et s’était retrouvée près de la piscine il y a une dizaine d’années. On avait eu de la misère à la ramener au bercail et elle a même failli blesser le président de l’époque. Ça a pris une heure et un homme est arrivé avec deux autres vaches et c’est comme ça qu’ils ont réussi à la ramener. Une autre fois, il y a eu un cheval qui a pris peur et qui est entré dans les estrades lors des tirs de chevaux… Mais il y a beaucoup plus de beaux souvenirs que de moins beaux!», note Jean-Roch Sévigny.

L’Exposition agricole de Trois-Rivières se poursuit jusqu’à 18h dimanche.