Une arrivée miracle dans la vie d’un jeune autiste
Line Giguère habite avec son fils Jonathan qui souffre du Trouble envahissant du développement (TED), l’autisme. Au mois d’août 2012, un nouvel ami s’est ajouté à la famille afin d’aider Jonathan dans son quotidien, un chien MIRA.
«L’arrivée du chien a apporté beaucoup de positif dans la vie de mon fils», affirme Mme Giguère.
La fondation MIRA a développé une étude de 2003 à 2006 sur les enfants autistes, afin de déterminer si un chien guide pouvait faire une différence sur leur niveau de stress.
Afin de parvenir aux résultats, ils ont pris un échantillon de cortisol, l’hormone qui détermine le niveau de stress chez l’humain, sur un certain nombre d’enfants. Des résultats ont été analysés à deux semaines d’intervalle, avant et après l’arrivée du chien dans la famille.
Plus le niveau de cortisol est élevé, plus le niveau de stress est grand chez l’enfant. Il a été prouvé par cette étude que l’animal réduisait le niveau de cortisol chez l’enfant TED, et qu’une fois le chien retiré, le niveau d’hormone de stress revenait même niveau qu’au départ, voir même supérieur.
Une seconde étude a été réalisée de 2006 à 2009, mais cette fois avec le double d’enfants et leurs parents sur une durée de 16 semaines.
Les chercheurs ont prélevé un échantillon de cortisol sur deux groupes, un avec chien et l’autre sans. Les résultats ont encore une fois été significatifs. Le niveau de stress relevé chez l’enfant et le parent a baissé chez les familles en présence du chien comparé aux familles qui n’en avait pas.
«C’est important de venir en aide aux parents, le chien MIRA supporte le parent dans l’apprentissage de l’enfant et l’aide aux différentes difficultés de sa vie», mentionne une psycho éducatrice chez MIRA, Stéphanie Fecteau.
Un chien au travail
Afin que le chien connaisse bien les tâches qu’il doit accomplir, un entraînement de trois mois est nécessaire.
Les parents qui désirent avoir un chien pour leur enfant suivent aussi une formation d’une semaine pour développer un lien avec le chien afin qu’il reste calme et obéissant.
Un changement dans la vie de Jonathan
«Ça a pris environ deux mois avant que Jonathan développe un lien significatif avec le chien et qu’il comprenne qu’il était présent dans la maison», explique Line Giguère.
Lors de son arrivée dans la famille, Mme Giguère a dû habituer son fils à la présence du chien, car dans sa réalité, il n’en avait pas. «Je lui disais que son chien était là, d’aller le flatter afin qu’il développe un contact avec lui», ajoute-t-elle.
Aujourd’hui, Jonathan ne sort jamais sans son chien, il est devenu son ami. Ayant été formé à avoir un comportement calme en public, l’animal a automatiquement le même effet sur Jonathan.
Le chien a pour effet de réduire l’anxiété de l’enfant, diminuant les crises lors des sorties en public.
«Jonathan a intégré le chien dans sa routine, il le nourrit matin et soir, il lui lance la balle, le flatte et lui donne une caresse en quittant pour l’école le matin et en arrivant le soir», explique sa mère.
Un chien MIRA permet aussi de désamorcer les crises des enfants TED. Lorsque Jonathan est en crise d’anxiété, Mme Giguère utilise la tranquillité du chien afin de calmer son fils.
Le chien permet également à Line Giguère de mieux dormir : «La présence du chien avec Jonathan la nuit lui procure une certaine sécurité qu’il n’avait pas avant, lui permettant de bien dormir.»
Même si le chien amène une charge supplémentaire aux parents ayant un enfant TED, les effets apaisants qu’apporte le chien dans la vie des enfants procure un soulagement aux parents. Ils sont heureux de voir que leur enfant va mieux en présence de ce fidèle compagnon.