Un vitrail plein de significations pour les participants d’un projet de réinsertion sociale

Le soleil ne brillait pas que dans le vitrail lorsque le grand rideau dévoilant l’œuvre à caractère historique est enfin tombé. Il brillait aussi dans les yeux des participants au projet de réinsertion sociale de Les Ateliers Art-Go et Point de Rue qui, depuis décembre dernier, à raison de 30 heures par semaine, ont travaillé à la réalisation de ce projet.

Audrey Kim Roussell, Marie-Claude Lacroix, Simon Dussault, Julie Belisle Lafontaine supportés par Laeticia Chamberland ont assemblé toutes les pièces qui, aujourd’hui, forme un immense vitrail exposé en permanence au parc Portuaire.

Sur celui-ci représente trois artistes Trifluviens de trois domaines d’expression différents qui se sont démarqués par leur passion : l’écrivain Clément Marchand, le peintre Jean-Marc Gaudreault, ainsi que la chanteuse Fabiola Toupin. «Ce sont vraiment trois générations d’artistes de Trois-Rivières et trois personnalités que j’aime beaucoup pour leur détermination et ce qu’ils ont apporté à la culture d’ici», explique l’instigateur du projet, Jean Beaulieu. «Ce projet a été un travail d’acharnement, mentionne une des participantes au projet, Julie Belisle Lafontaine. Il nous a aussi rappelé qu’on était toujours vivant et que nous n’étions pas éteints.» D’ailleurs, elle espère continuer à développer ses compétences dans le domaine artistique.

Ce projet de vitrail, juxtaposé avec celui de Répercussions, vise à ce que les jeunes travaillent sur eux-mêmes pour amener des changements positifs dans leur vie et développer leur employabilité.

Quand on leur demande ce qu’ils feront à la suite de ce projet, ils répondent avec entrain : «Un voyage en Europe! Partir en Gaspésie! Retourner à l’école! Aller sur le marché du travail.»

Ce projet de réinsertion via l’apprentissage de l’art du vitrail connaît un taux de réussite de 79%. Plusieurs ateliers de ce genre se déroulent un peu partout au Québec. À Trois-Rivières, on en est à la sixième année et on vise, d’ici la fin juin, à le développer à Shawinigan.

Dans la galerie du parc Portuaire, il ne reste maintenant plus que deux fenêtres de libre. Une de celles-ci sera attribuée à Laviolette, alors que l’autre est réservée à l’illustration de la présence de l’électricité à Trois-Rivières. Ce dernier vitrail sera entamé en septembre avec une autre cohorte de jeunes.