Un traumatisme peut être positif

Une équipe de chercheurs en psychologie de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) a découvert que certaines personnes vivant des traumatismes «potentiels» raisonneraient mieux.

«Personne ne réagit de la même façon à un traumatisme potentiel. Certaines personnes peuvent avoir des flashbacks ou des intrusions (y penser continuellement, revivre l’événement dans sa tête) ou un état de test post-traumatique. Par contre, d’autres personnes en viennent à mieux raisonner», précise Isabelle Blanchette, chercheure en psychologie à l’UQTR.

«Prenons un vétéran de guerre. On a remarqué qu’il avait plus de facilité à raisonner sur des contenus reliés à la guerre. C’est la nouveauté dans notre étude», ajoute-t-elle.

Mme Blanchette s’intéresse à la question des effets d’un traumatisme sur la cognition depuis une douzaine d’années.

«Presque tout le monde aura vécu un événement potentiellement traumatisant avant d’avoir 50 ans. Il peut s’agir d’un accident de voiture, d’un abus sexuel, d’un incendie…bref : un événement qui met la vie de la personne et son intégrité physique en danger. Toutes les études à ce sujet ne démontrent que les effets négatifs d’un traumatisme, sans laisser présager qu’il puisse y avoir du positif», souligne Isabelle Blanchette.

Accidents de la route et abus sexuels

Mme Blanchette et son équipe se concentrent surtout sur les traumatismes potentiels causés par des abus sexuels ou des accidents de la route.

«On ne fait pas passer de tests d’intelligence. On présente des problèmes de logique et on regarde comment ils résolvent le problème. Certains problèmes sont neutres, alors que d’autres sont liés au traumatisme. Par exemple, si la personne a été victime d’un accident de voiture, on met en scène une statistique reliée à des décès sur la route. On projette aussi des images pour analyser leur réaction», explique Mme Blanchette.

Les participants rencontrent aussi une psychologue. Quelques tests physiques permettant de mesurer le niveau de stress sont également réalisés.

Deux visites et 30$

Mais pour mener à bien la recherche, l’équipe a besoin d’un plus grand nombre de participants. «On n’a pas énormément de participants. Il faut savoir qu’une participation implique deux visites d’environ trois heures à l’université. Une compensation financière de 30$ est octroyée aux participants», indique la chercheuse.

Pour des fins de comparaisons, Mme Blanchette recherche également des personnes de tout âge qui n’ont jamais subi de traumatisme. Tous les renseignements recueillis durant l’étude sont confidentiels.

Les personnes intéressées à participer à la recherche peuvent communiquer avec Isabelle Blanchette au 819-376-5118 ou par courriel à recherche.cognition@uqtr.ca.

Pour plus d’informations, vous pouvez consulter la page Facebook de l’étude en recherchant «Étude événement émotif».